Sept militants écologistes sont poursuivis pour s'être introduits sur le tarmac de l'aéroport de Roissy - Charles de Gaulle. Ils militaient pour l'abandon du projet de construction du Terminal 4.
Il y a un an, presque jour pour jour, 250 militants écologistes des collectifs Alternatiba et Non Au Terminal 4 s'introduisaient sur le tarmac du plus grand aéroport français (sans perturber le trafic aérien) après avoir découpé des clôtures et des grilles de l'enceinte aéroportuaire.
125 personnes avaient été interpellées, dont deux journalistes de France 3 Paris Ile-de-France entendus comme témoins.
Ce jeudi débute à Bobigny le procès de sept de ces militants qui entendent réduire le trafic aérien et demandaient l'abandon du Terminal 4. "Ils et elles risquent 5 ans de prison et 18 000 € d'amende", explique Elodie Nace, porte-parole du mouvement Alternatiba. Selon un communiqué de plusieurs associations, "84 militant·es, ont reçu une sanction administrative. Le préfet délégué à la sécurité des aéroports a décidé de sanctionner les activistes présent·es sur le tarmac par une amende de 750€", soit une somme cumulée de 88 500 euros.
Selon Francebleu Paris, un rassemblement de soutien est prévu devant le tribunal de Bobigny ce jeudi à partir de 8 heures.
7 activistes d'@alternatiba75 et @NonAuTerminal4 sont en procès pour avoir dénoncé le T4 de Roissy. Ils et elles risquent 5 ans de prison et 18 000€ d'amende. Et ce ne sont pas les seul•es à être poursuivi•es... On a lancé une pétition pour les soutenirhttps://t.co/NxeyBbxTdN
— Elodie Nace (@ElodieNace) October 5, 2021
Le projet du Terminal 4 abandonné
Ce mégaprojet a été abandonné en février dernier à la demande de l'État. Ce projet devait coûter entre 7 et 9 milliards d'euros et permettre d'accueillir 40 millions de passagers supplémentaires par an d'ici à 2037.
"Alors qu’il faut de toute urgence réduire le trafic aérien, le gouvernement refuse d’abandonner le projet d’extension de Roissy, qui pourrait faire bondir le nombre de voyageurs et les émissions de gaz à effet de serre de la France. Il reste sourd aux demandes des riverains, des organisations écologistes et des 21 000 signataires de la pétition. Nous n’avons donc pas d’autre choix que de passer à la désobéissance civile", indiquait Marie Cohuet, porte-parole d’Action Non-Violente COP21 et d'Alternatiba Paris en octobre 2020.
La crise sanitaire, qui a durement touché le secteur aérien, a rebattu les cartes. Le Groupe ADP doit présenter un nouveau projet qui pourrait augmenter les capacités de l'aéroport, mais dans une moindre mesure.