L'Essonne, la Seine-et-Marne et le Val d'Oise pourraient revenir aux 90 km/h

La loi qui permettra de déroger localement aux 80 km/h sera promulguée dans les prochaines semaines. En Île-de-France, l'Essonne et la Seine-et-Marne pourraient repasser aux 90 km/h sur certaines routes. Le président du conseil départemental des Yvelines a renoncé face aux critères exigés.

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De nombreux chefs de conseils départementaux hésitent encore à franchir le pas, redoutant un "piège" du gouvernement qui les a placés devant leurs responsabilités. Car la Loi d'orientation des mobilités (LOM) doit être promulguée "en fin d'année, début d'année prochaine", indique-t-on à la Sécurité routière.

Le texte va permettre de repasser à 90 km/h une partie des routes secondaires à double sens sans séparateur central. Depuis le 1er juillet 2018, la limitation de vitesse y avait été abaissée à 80 km/h, déclenchant une fronde d'automobilistes, de motards et d'élus. 

Pas d'application en petite couronne

Mais une majorité de chefs d'exécutifs locaux -y compris de fervents pro-90 km/h- se montre méfiante et attend de voir les modalités qui seront fixées par la loi.

C'est le cas de la Seine-et-Marne et du Val d'Oise qui se sont dits indécis auprès de l'AFP. L'Essonne a elle annoncé son intention de repasser une partie de ses routes à 90 km/h.

Paris et les départements de petite couronne (la Seine-Saint-Denis, les Hauts-de-Seine et le Val-de-Marne) ne sont pas concernés car ils ne possèdent pas de routes hors agglomération. 

Critères dissuasifs

En juin, le comité des experts du Conseil national de sécurité routière a publié des "éléments d'aide à la prise de décision" à l'intention des conseils départementaux. Il préconise notamment de ne pas repasser à 90 km/h sur des tronçons de moins de dix kilomètres, qui comporteraient des arrêts de transports en commun ou seraient fréquentés par des engins agricoles.

Bien que purement indicatifs, ces "éléments" cristallisent les craintes. Certains chefs de département comme celui des Yvelines disent avoir renoncé en les consultant.

Les routes envisagées pour repasser à 90 km/h devront être soumises pour avis consultatif à une commission départementale de sécurité routière. Mais "en cas d'accident, notre responsabilité pourrait d'évidence être engagée si l'on décide tout de même de relever la vitesse", craint le président du conseil départemental de la Marne, Christian Bruyen.
 

25 départements veulent repasser aux 90 km/h

Vingt-cinq départements ont d'ores et déjà annoncé leur intention de repasser une partie des routes à 90 km/h, selon un recensement réalisé par l'AFP auprès de 87 départements de France métropolitaine.

"Ce sont des décisions qui sont lourdes et qu'il faut assumer en conscience", avait prévenu Édouard Philippe en janvier dernier, en annonçant des chiffres "historiques" à la baisse de la mortalité routière (3.488 tués en 2018) après six mois de 80 km/h.
 
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