Gare de Lyon à Paris, la SNCF a installé depuis ce lundi deux « uritrottoirs » : des urinoirs-jardinières permettant de transformer les envies pressantes en compost écolo.
Uriner ou jardiner, il faut décider. Ou pas. Depuis ce lundi à Paris, la SNCF a installé deux « uritrottoirs » gare de Lyon : des mini-pissotières fleuries et écolos.
L’« uritrottoir », un hybride entre un urinoir et une jardinière, permet d’utiliser l’urine comme fertilisant. Histoire de métamorphoser les envies pressantes en engrais, le tout en pleine rue, comme l'explique Le Figaro.
Le système pourrait permettre de mettre fin à la réputation malodorante des vespasiennes parisiennes. Le carbone présent dans la paille capte les mauvaises odeurs, associées à l'azote issu de l'urine.
Des pissotières-jardinières, pour uriner écolo
Les plantes odorantes qui fleurissent au sommet de la boîte métallique sont également pensées pour couvrir les mauvaises odeurs. Direction ensuite la station de compostage : le fumier des « uritrottoirs » mute alors en compost.Des toilettes sèches pour une ville plus propre ! @franceinter @nantesfr @SNCF / https://t.co/mHtk210Snf https://t.co/Pz8GSdO0RX pic.twitter.com/rMivDfID45
— Laurent Lebot (@laurentlebot) 27 décembre 2016
L’idée est donc de dissuader les urineurs sauvages et les odeurs nauséabondes dans les rues de Paris, de manière écolo. Une méthode aussi moins coûteuse que les campagnes classiques de propreté, avec une très large dépense d’eau et de détergents.
Et si les « uritrottoirs » sont victimes de leur succès ? Des capteurs sont installés sur les systèmes pour contrôler en temps réel si les toilettes sont pleines, pour éviter tout débordement.
L’Uritrottoir, l’urinoir sec des villes 3/6 from FALTAZI on Vimeo.
Selon les versions, les bacs peuvent accueillir de 300 à 600 « passages ». En cas d’envie pressante, ces pissotières 2.0 restent – comme les vieilles vespasiennes – réservées aux hommes.Les deux dispositifs installés par la SNCF, gare de Lyon, font figure pour l’instant plus de test qu’autre chose. Mais si l’expérience est un succès, 360 « uritrottoirs » supplémentaires pourraient être commandés pour les gares franciliennes.