Environ 170 élus de la banlieue est de Paris étaient mobilisés jeudi soir pour réclamer la relance du projet de prolongement de la ligne 11 du métro jusqu'à Noisy-Champs, dont l'abandon mettrait en péril selon eux de nombreux projets immobiliers et zones d'activités.
Réunis à Neuilly-sur-Marne (Seine-Seine-Denis), ces élus du territoire Grand Paris Grand Est, qui rassemble quatorze communes de Seine-Saint-Denis et de Seine-et-Marne, ont voulu "marquer leur détermination et leur volonté forte de voir se réaliser le tronçon de la ligne 11 de Rosny-sous-Bois à Noisy-Champs", ont-ils indiqué dans un communiqué.
Ligne 11
En effet, si le dossier avance bien pour relier Les Lilas, actuel terminus de la ligne 11 du métro parisien, à Rosny-sous-Bois via Romainville et Montreuil, "la suite du parcours semble bien incertaine". Or, ce tronçon du Grand Paris Express est acté dans un décret publié en août 2011, relèvent les élus. Si des études ont conclu depuis que ce projet n'était pas rentable, ils soulignent que "l'intérêt du tronçon doit se calculer en l'intégrant à l'ensemble du projet" du futur supermétro, qui inclut la construction de quatre nouvelles lignes: la 15, la 16, la 17 et la 18.Projets immobiliers
Surtout, "de nombreux projets immobiliers et zones d'activité pourraient en pâtir: les projets "Maison-Blanche" et "Ville-Évrard" à Neuilly-sur-Marne avec 7.000 logements, plus de 2.000 logements prévus à Villemomble, près de 3.000 à Champs-sur-Marne, un PRU (projet de rénovation urbaine, NDLR) des Fauvettes et 150 millions d'euros investis, les ZAC de Noisy-le-Grand, etc", selon les élus.Ces derniers pointent du doigt une contradiction car si "l'État impose la construction de logements, cela doit aller de pair avec des infrastructures de transport modernes et qualitatives". La commune de Neuilly-sur-Marne, qui ne compte pas de gare sur son territoire, "illustre cette nécessité" selon eux.