À l'approche de la grève du 5 décembre, nombre d'usagers se reportent vers d'autres transports, en particulier les vélos et les trottinettes. Les professionnels du secteur se préparent à une forte hausse de la demande si la grève dure.
Pour l'instant, il n'y a pas de ruée massive vers les vélos et trottinettes électriques. Mais les vendeurs se tiennent prêts à répondre à une demande accrue qui pourrait se matérialiser si la grève s'inscrit dans la durée.
"Pour les grèves, en général, on constate que les clients attendent de voir si ça perdure avant de s'organiser différemment", explique une porte-parole de Décathlon. Et "notre système nous permet d'être réactif si la demande s'accroît".
Dans les boutiques parisiennes spécialisées, le constat est le même. Chez certains, pourtant, "la grève agit comme un déclencheur d'achat", analyse Kevin, vendeur chez Glisse Urbaine. "On a le profil type de la personne qui pense à s'offrir un vélo depuis la rentrée et qui se décide pour avoir une solution le jour de la grève", ajoute M. Peltier.
Les trottinettes électriques en vogue
"Nous sommes sur un marché qui est assez porteur", explique pour sa part Isaac Bouni, co-fondateur de Wee-bot, entreprise de vente de "solutions de micro-mobilités". Il constate ainsi "plus 70% de ventes par rapport à novembre dernier".Pour lui, la grève vient renforcer un sentiment global chez ses clients qui "ont l'impression que les transports en commun ne sont plus fiables".
Pour les professionnels comme Isaac Bouni, "la grève est un porteur d'affaires. Les clients essaient les solutions en libre-service et ils y prennent goût".
Selon lui, les produits plus originaux comme les gyropodes "trop encombrants" et monowheels "trop dangereux" ou encore les hoverboards "passés de mode", "restent assez marginaux" dans les ventes de l'entreprise.