La présidente de la Région Île-de-France, Valérie Pécresse, a annoncé une hausse en 2024 du prix du pass Navigo, mais pas aussi importante qu'en 2023 où elle était "acculée par le gouvernement à faire une hausse de 10 euros".
Il y aura bien une nouvelle hausse du pass Navigo pour les usagers franciliens des transports en commun. Mais elle sera modérée, promet Valérie Pécresse, présidente d'Ile-de-France Mobilités sur France Bleu Paris ce mardi, engageant un bras de fer avec l'État.
"Ce que je veux dire à tous les usagers qui nous écoutent, c'est que des augmentations abracadabrantesques comme l'année dernière où j'étais acculée par le gouvernement à faire une hausse de 10 euros, cela n'arrivera pas cette année. Je préfère ne pas ouvrir les nouvelles lignes, ne pas prolonger Éole jusqu'à la Défense, ne pas ouvrir la ligne 11, ne pas ouvrir Saint-Denis Pleyel", a-t-elle affirmé.
Faire payer plus les touristes
Selon elle, cette hausse se justifie par des investissements importants : "On va ouvrir 330 km de nouveaux métros, on amène des matériels roulants neufs partout, 100 nouvelles rames vont arriver sur le métro parce qu'après les trains de banlieue, les RER, c'est le métro que l'on rénove. Les bus sont en train de devenir tous propres, on sort du diesel sur tous les bus d'ici 2025, vous voyez, c'est des investissements colossaux pour les financer. On a besoin d'une contribution des entreprises. Aujourd'hui, il y a les usagers qui paient, les collectivités, mais il y a aussi les entreprises qui paient plus de la moitié du prix du pass. Le vrai prix du pass Navigo, je vous le donne en mille, c'est 240 euros pas 85", a-t-elle affirmé.
Selon elle, l'importante hausse précédente du titre de transport a été nécessaire car l'État a bloqué la hausse des cotisations des entreprises (qui participent pour moitié au financement du pass Navigo).
"Je suis donc en train de négocier un accord avec l'État. Et en juin, Élisabeth Borne a accepté que l'on fige la part des recettes fiscales dans mes recettes et la part des recettes voyageurs, ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'on augmentera tout le monde, mais on augmentera enfin la part des entreprises", poursuit-elle, ajoutant avoir "demandé, ce qui serait très nouveau, de faire payer les touristes. Pourquoi ? Parce que là encore, le ticket de métro est subventionné par les Franciliens".
Le montant de la hausse payée par les usagers sera décidé en décembre 2023.