Les pompiers de Paris ont développé une nouvelle application qui permet de sauver des vies : Bon Samaritain. Médecins, infirmiers ou détenteurs d'un diplôme de gestes de premiers secours peuvent intervenir avant l'arrivée des secours. Une application qui a déjà fait ses preuves aux Pays-Bas.
Un Bon Samaritain, c'est l'ange gardien des pompiers de Paris. Médecins, infirmiers ou tout simplement diplômés des gestes de premiers secours, le Bon Samaritain est repéré par une application dotée d'un système de géolocalisation. Alerté par les pompiers d'un arrêt cardiaque, il intervient dans un rayon de 500 mètres jusqu'à ce que les professionnels prennent le relais.
"Sur Paris et la Petite couronne, il faut environ 6 à 7 minutes pour qu'un engin de sapeurs-pompiers se présente auprès d'une victime. C'est un temps incompressible, et c'est un temps perdu qui diminue les chances de la victime", explique le Capitaine Eric Gauyat, référent de l'application, adjoint au chef opérationnel des pompiers de Paris.
Une application qui a fait ses preuves
Expérimentée depuis deux ans, l'application a déjà fait ses preuves et se développe en dehors de la Petite couronne. La Seine-et-Marne vient tout juste d'acquérir le système.
"On a prouvé notre efficacité. Il y a des personnes aujourd'hui à Paris qui ont été sauvées et massées par un Bon Samaritain avant l'arrivée des secours. Et lorsqu'ils sont arrivés, ils ont trouvé des gens en vie", raconte Laurent Istria, responsable du développement AED MAP-Bon samaritain,
Déjà 600 interventions
Avec déjà 600 interventions de Bons Samaritains, la plateforme localise les défibrillateurs et fournit une base de données à la recherche scientifique. L'objectif : quadrupler les chances de survie.
"La promesse de ces applications est de faire passer le taux de survie qui reste dramatiquement faible, 10% environ, à plus de 20% en 5 ans et même 40 % dans les 10 prochaines années", indique le Professeur Alexandre Mignon, anesthésiste-réanimateur, fondateur du laboratoire iLUMENS (Paris-Descartes).
En France, moins d'une personne sur deux reçoit les gestes qui sauvent car seulement 40% de la population est formée. Le gouvernement a lancé un appel pour doubler l'effectif de ces citoyens volontaires.