Près de 79 000 franciliens ont participé au référendum organisé par la présidente de Région Valérie Pécresse. 90% des votants s’opposent à la suppression d'une voie du périphérique.
A la question, "Etes-vous pour ou contre la suppression d'une voie de circulation pour tous ?", 90,2% des votants ont répondu "non", selon les chiffres communiqués par la Région Ile-de-France.
90, 2 % de non
Cette consultation ouverte à tous les franciliens -la région compte 12 184 000 habitants dont 9 379 996 majeurs, selon les chiffres de l'Insee IDF- était organisée par la Région Île-de-France du 10 au 30 novembre. "Elle a permis à 78 746 personnes de voter", indique la Région dans un communiqué publié ce mercredi qui se félicite de la forte participation à ce référundum.
Les résultats sont sans appel. "Les résultats de cette consultation montrent un rejet massif du projet de la ville de Paris : 90,2 % des Franciliens se sont prononcés contre la suppression d'une voie à la circulation de tous sur le périphérique", peut-on lire dans le communiqué, soulignant la participation élevée, "en comparaison à d'autres consultations locales organisées à Paris ou en régions, et qui témoigne de l'intérêt fort des franciliens pour le devenir de cette infrastructure structurante pour leur mobilité quotidienne."
Congestion et pollution
Selon la Région Île-de-France, "une majorité de commentaires défavorables pointe le risque d'augmentation de la congestion et de la pollution, les difficultés pratiques et le danger associé à l'insertion et à la sortie de la voie réservée, l'absence de précisions sur le projet et les usagers éligibles à cette voie."
L'avenir du périphérique, pomme de discorde
En cette période préélectorale, l'avenir du périphérique est devenu un enjeu politique entre Anne Hidalgo et Valérie Pécresse.
La maire, candidate PS à l'élection présidentielle, souhaite réserver une voie de circulation au covoiturage et "autres modes vertueux", à l'issue des Jeux Olympiques de 2024, et cela sur l'ensemble des 35 kilomètres de la voie circulaire.
La présidente de Région et candidate à la candidature au sein des Républicains s'y oppose farouchement et souhaite récupérer la gestion du boulevard périphérique.
Elle rappelle que "sur le périphérique, 40 % de trajets sont de banlieue à banlieue et 80% des usagers sont non-parisiens."
Elle souhaite également que "des études d'impact soient menées et discutées avant de lancer le projet de suppression d'une voie réservée".