Du 6 au 17 juillet, la première transhumance du Grand Paris fait le tour de l’Île-de-France pour promouvoir l’agriculture en ville. Nous avons fait un bout de chemin avec Guillaume Levrier, berger urbain, entre Montreuil et Vincennes.
En moins de deux semaines, son troupeau va traverser six départements, 35 villes et 140 km. Guillaume Levrier, berger urbain basé en Seine-Saint-Denis, participe avec ses moutons à la première transhumance du Grand Paris, organisée par la métropole et le média culturel Enlarge Your Paris.
Il veut, grâce aux animaux, rapprocher les habitants et permettre aux citadins de rencontrer leurs voisins. Membre des Bergers urbains, il croit au « rôle de rencontre et médiation » permis par l’élevage : « C’est aussi le rôle du troupeau de décloisonner la ville, de faire découvrir des nouveaux territoires qu’on n’ose pas forcément visiter ».
A noter que les moutons sont « ultra-domestiqués ». D’après le berger, on trouve par ailleurs en ville « pas de pollution phytosanitaire, ni de traces de métaux lourds » sur le bêtes.
Rapprocher les Franciliens et faire avancer l’agriculture
La transhumance – qui vient clore les Rencontres agricoles du Grand Paris, une série de conférences lancée l’année dernière – a été pensée par Vianney Delourme : « L’agriculture urbaine, qu’est-ce que ça peut apporter pour notre qualité de vie, pour la dépollution, pour faire baisser la température dans la rue ? Est-ce que ça marche ? »L’idée est de faire « explorer les frontières vertes » du Grand Paris : « Les buttes, les plateaux, les forêts, les fleuves, les canaux… Il faut rassembler ce plaisir des paysages dans un projet agricole, faire converger culture et agriculture. L’agriculture urbaine ne passe pas uniquement par des pratiques économiques, et ne doit pas être un gadget mais devenir pérenne. »► Il est possible de marcher librement aux côtés du troupeau, en s’inscrivant sur exploreparis.com.