Plus de 68% des professeurs de classes préparatoire étaient en grève ce lundi 9 décembre 2013 à Paris, protestant contre un projet de réforme du ministère de l'Education.
Des professeurs de classes préparatoires, 68,8% étaient en grève à Paris lundi 9 décembre 2013, selon le rectorat, interrogé par l'AFP. Ils protestent contre un projet de réforme du ministère de l'Education qui leur fait craindre une hausse du nombre des heures de cours et une baisse de leurs rémunérations. Ils répondaient à un appel du Snalc (Syndicat national des lycées et collèges), du Snes-FSU (Syndicat national des enseignements de second degré) ainsi que de plusieurs associations d'enseignants de classes prépas.
Isabelle Dupont et Yves Dewulf ont rencontré ce matin les enseignants du lycée Jules Ferry, dans le 9e arrondissement de Paris.
Lundi matin, les lycéens affluaient au lycée Fénelon, à Paris, tandis que leurs aînés, élèves en prépa étaient restés chez eux. "Ils sont avertis par leurs professeurs, ils ne viennent pas", a expliqué sur place à l'AFP Jean-Jacques Courtiau, proviseur du lycée. "100% de professeurs de classes prépas" étaient en grève, selon le proviseur de ce lycée, qui compte 650 élèves en classes préparatoires littéraires et scientifiques. En revanche, l'intégralité des professeurs du secondaire étaient présents, a-t-il précisé.
L'obligation réglementaire de service (ORS) des enseignants de prépa est de dix heures hebdomadaires, "déchargeables" de deux heures, une heure pour les enseignants de deuxième année et une heure au moins pour ceux qui ont des classes de plus de 35 élèves (la plupart). Le ministère de l'Education nationale a proposé que tous les enseignants de ces classes préparatoires effectuent dix heures hebdomadaires. En contrepartie, M. Peillon a suggéré le versement d'une indemnité de 3.000 euros par an pour ceux qui enseigneraient au moins quatre heures devant plus de 35 élèves. Mais cela ne convainc pas les enseignants.
La réforme "contraindrait les professeurs, ou bien à effectuer à rémunération égale beaucoup plus d'heures de cours, éventuellement devant davantage de classes, ou bien à subir une baisse très sensible de leur rémunération", s'indignent les professeurs des classes préparatoires du lycée Louis-Le-Grand dans un communiqué paru dans le quotidien Les Echos de lundi. "Qui accepterait, à travail égal, unediminution de sa rémunération de l'ordre de dix à vingt pour cent?" Tout en reconnaissant que les classes prépas sont "perfectibles", ces professeurs estiment que le projet les "humilie" et constitue "une attaque frontale contre ces classes et les grandes écoles".
Une manifestation est prévue lundi après-midi à Paris.