Jeux Olympiques de Paris 2024 : dans les arènes gallo-romaines de Lutèce, les combats se déroulent sur grand écran

Parmi les fan-zones où l'on peut regarder collectivement et gratuitement les JO, il n'y a pas que des parcs ou des stades, il y a aussi des sites historiques de la capitale. Quand le sport rime avec patrimoine.

C'est un peu comme à la plage, chacun prend son transat !", s'amuse cette bénévole. Devant l'écran géant, des spectateurs s'allongent nonchalamment dans des pliants habillés aux couleurs des JO. Il est à peine 10 h 30, et il fait presque 27 degrés au cœur des arènes de Lutèce aménagées depuis samedi en fan-zone.

La dernière soirée a été forte en émotion, raconte Élisabeth. "On a fermé hier à 22 heures, j'y étais ! Et c'était plein de monde et ça chantait très bien et très fort. Il y avait un match de football féminin (France/Canada) et un peu plutôt dans l'après-midi en natation pour Léon Marchand, il y avait plein du monde. Ça chantait la Marseillaise, c'était merveilleux ! Alors ce matin, tout le monde récupère dans son transat !"

De toutes les fan-zones à Paris, ce site antique situé dans le 5e arrondissement de Paris est sans doute l'un des plus pittoresques pour assister aux compétitions olympiques. Nous sommes ici dans un ancien amphithéâtre gallo-romain construit entre Ier et la fin du IIe siècle après Jésus-Christ. Les Arènes ont autrefois accueilli des combats de gladiateurs.  

Depuis 10 heures, à l'ouverture de la fan-zone, d'autres combattants s'affrontent à l'écran. Des épreuves d'escrimes et de plongeons sont au programme de la session matinale. Les spectateurs, français, touristes étrangers, en famille ou en couple, envahissement progressivement le parterre central du site. "On arrive de la gare d'Austerlitz et on part voir du rugby au stade et en attendant le début de l'après-midi, on a regardé où était la fan-zone la plus proche et les Arènes, c'était sur le trajet", relate Agnès, originaire d'une commune près d'Orléans.

Pierre est venu en voisin. Il réside dans l'un des immeubles qui dominent les arènes. "Il y a une bonne ambiance et le fait d'habiter juste à côté, ce n'est pas gênant bien au contraire ! J'aime bien descendre de chez moi pour voir sur grand écran, les compétitions et avec tout le monde. Hier, on a crié Pauline ! Pauline ! (la vététiste, médaillée d'or, Pauline Ferrand-Prévot). C'était très chouette !"

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"On ne veut rien rater des combats"

À quatre stations de métro plus loin dans le 6e arrondissement, d'autres spectateurs se prélassent dans des pliants. Le grand écran de cette fan-zone, à proximité de l’église Saint-Sulpice, un édifice religieux du 17e et 18e siècle, diffuse des épreuves de judo et d'escrime. La température affiche maintenant les 29 degrés sur ce parvis et l'ombre projetée par la haute façade classique de l'église est la bienvenue pour regarder, sans trop s'échauffer, les premières compétitions sportives de la journée.

"On a des places pour voir le sabre féminin en équipe, mais on voit aussi à la télé ces compétitions d'escrime dans un cadre incroyable sous cette église", s'enthousiasme Cédric venu de Nice en compagnie de son amie Clémentine qui tenait également à être présente, tôt ce matin. "Les meilleures chances françaises sont en judo et en escrime et on est là notamment pour l'escrimeur Enzo Lefort. Ça commence à 10 h ce matin et on ne veut rien rater des combats."