La maire "condamne sans réserve" le "harcèlement numérique" ciblant la drag queen Minima Gesté, sélectionnée comme relayeuse de la flamme olympique. La Ville pointe du doigt l’extrême-droite.
"Je le redis, oui je suis fière et oui Paris est fière qu'une drag queen porte la flamme et donc des valeurs de paix et d’humanité", déclare Anne Hidalgo, citée dans un communiqué de la Ville de Paris ce vendredi. L’édile se dit "plus résolue que jamais à lutter contre l’homophobie, la transphobie et toutes les discriminations qui n’ont pas leur place à Paris".
La maire apporte ainsi son soutien à Minima Gesté, sélectionnée comme porteuse de la flamme olympique lors de son passage dans la capitale les 14 et 15 juillet prochains, et dont la mairie a diffusé mercredi une vidéo de présentation sur X.
"Un des messages que j'aimerais beaucoup porter avec ce relais c'est la fierté de ma communauté que j'apporte avec moi parce qu'il y a dix ans c'est quelque chose qui n'aurait jamais été possible, avoir une drag queen qui porte la flamme olympique", explique la drag queen dans cette vidéo. Une publication sous laquelle on peut lire de nombreux commentaires anti-LGBT.
Mercredi, la Ville de Paris a diffusé une vidéo présentant Minima Gesté, sélectionnée pour être relayeuse de la Flamme à l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques.
— Paris (@Paris) May 3, 2024
Cette vidéo a été la cible de nombreux propos homophobes et transphobes. https://t.co/w4KNJ6iuTT
Dans son communiqué, la Ville de Paris explique avoir sélectionné Minima Gesté comme relayeuse de la flamme "pour l’aider à porter son message d’amour, d’ouverture et d’égalité" et dénonce des "insultes homophobes et transphobes sur les réseaux sociaux".
Un harcèlement numérique "notamment relayé par des médias d’extrême-droite"
"Ce harcèlement numérique, notamment relayé par des médias d’extrême-droite, est un délit", écrit la mairie, qui indique qu’elle "aidera" la drag queen "dans les suites judiciaires qu’elle pourrait donner". Anne Hidalgo a d’ailleurs "procédé au signalement à la procureure de Paris des propos qu’elle estime potentiellement constitutifs du délit d’injure publique à caractère homophobe ou transphobe".
Au-delà des commentaires sur X, Marion Maréchal, la tête de liste Reconquête aux élections européennes, a critiqué les représentations de Minima Gesté, jugées "particulièrement vulgaires, hyper sexualisées", lors d’un entretien diffusé sur TF1.
"Je ne considère pas que ce soit une bonne façon de représenter la France aux yeux du monde", a déclaré la candidate du parti d’extrême-droite d'Eric Zemmour.
Plein soutien à @minima_geste.
— Emmanuel Grégoire (@egregoire) May 2, 2024
Le déferlement de haine et d’insultes à l’encontre des personnes LGBTQIA+ n’aura jamais sa place dans notre ville.
C’est une fierté de compter une artiste drag engagée parmi les relayeurs de la flamme à @Paris. https://t.co/MZHpB5pBHz
"Le déferlement de haine et d’insultes à l’encontre des personnes LGBTQIA+ n’aura jamais sa place dans notre ville", a d'ailleurs commenté sur X Emmanuel Grégoire, le premier adjoint d’Anne Hidalgo, en réaction à cette interview.