JO de Paris 2024. "J'ai travaillé plus de 64 heures par semaine" : la désillusion de certains salariés du Cojop

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Paris 2024 : le temps de travail des salariés pose question ©G. Darengosse / G. Le Gouic / E. Ferret / M. Chambrial / N. Jauson

Des salariés en contrat à durée déterminée (CDD) au sein de Paris 2024 dénoncent des semaines à rallonge pendant la période des Jeux olympiques. Un étirement du temps de travail légal et permit par des contrats signés en forfait jour, mais jugé abusif par la CGT.

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Pour ces Jeux, le Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) emploie 4 200 salariés. Alors que l'événement planétaire touche bientôt à sa fin, plusieurs d'entre eux sont déçus car ce qui devait être un travail de rêve s'est transformé en cauchemar. 

Pour France 3 Paris, l'une des salariés en CDD de Paris 2024 raconte sa cadence effrénée. "J'ai personnellement [travaillé] plus de 64 heures sur une semaine. On ne pouvait pas prendre de pause. Certains collaborateurs terminaient en pleurs", confie-t-elle, sous couvert d'anonymat. 

Des infractions au Code du travail ? 

Cette salariée, payée environ 3 000 euros brut par mois, dénonce une clause des contrats de Paris 2024 : le forfait jour. Un salaire fixe et des horaires libres en théorie, selon elle. "On a été embauché en qualité de travailleur autonome au forfait jour. En fait, on a des plannings arrêtés. Ce n'est pas légal. J'aurais voulu avoir un contrat à 35 heures pour que les heures majorées soient appliquées", détaille la salariée.

J'aurais voulu avoir un contrat à 35 heures pour que les heures majorées soient appliquées.

Témoignage anonyme

Saisie de plusieurs cas, la CGT dénonce des infractions au Code du travail. "Au lieu d'avoir le nombre de salariés nécessaires pour assumer toute cette activité, ils ont préféré faire signer de façon abusive des contrats au forfait jour. Ce qui permet de tirer ce temps de travail et de ne pas payer des heures supplémentaires", argue Kamel Brahmi, secrétaire général de l'Union départementale CGT 93.

"On ne nie pas l'intensité qui est la nôtre"

Le Cojop se défend de toute infraction au droit du travail. Il affirme que les horaires fournis aux salariés sont de simples indications. "On ne nie pas l'intensité qui est la nôtre pendant ces quelques semaines de livraison des Jeux, explique Clémentine Ducrocq, directrice de l’expérience collaborateurs au sein du Cojop. Ces salariés sont sur un statut de forfait jour avec le grade et la rémunération qui vont avec."

Paris 2024 affirme n'avoir eu aucune contestation judiciaire pour le moment. La CGT, elle, appelle le Cojop à respecter ses engagements en matière sociale.

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