Transports pendants les JO de Paris 2024 : "un exploit olympique en transportant 100% des touristes"

Valérie Pécresse, présidente (LR) de la région Île-de-France s'est félicitée du bilan des transports en commun pendant les Jeux olympiques. Le groupe d'opposition de la gauche dénonce la faible offre estivale après cet évènement.

"On est en passe d'avoir réalisé un exploit olympique en transportant 100 % des touristes en transports collectifs", s'est félicitée Valérie Pécresse, accompagnée de plusieurs dirigeants d'entreprises de transports collectifs comme Jean Castex pour la RATP ou Jean-Pierre Farandou de la SNCF, lors d'une conférence de presse ce vendredi 9 août.

Mme Pécresse, aussi à la tête d'Île-de-France Mobilités (IDFM), l'autorité régulatrice des transports, a ainsi affirmé que malgré plusieurs incidents pendant la période des JO, ils n'avaient été que "quasiment indolores pour les visiteurs" alors que 40 000 agents ont été mobilisés pour l'occasion.

4 millions de personnes transportées

Côté chiffres : 4 millions de personnes ont été transportées chaque jour, dont 3,5 millions de Franciliens et 500 000 touristes.

La ponctualité a été de 94,5% pour les RER et Transilien, de 96,5% pour les métros (dont 100% pour la moitié de ces lignes).

Le groupe de la Gauche communiste, écologiste et citoyenne, dans l'opposition régionale, a lui aussi salué "un succès", mais qui serait dû à "la mobilisation exceptionnelle des agent.es du service public de transport".

Quelle offre après les JO ?

De son côté, le président de la SNCF, Jean-Pierre Farandou (dont le groupe exploite une partie du réseau des transports franciliens) a relevé les bons chiffres de fonctionnement du RER C qui "d'habitude ne roule pas l'été" et qui "a été une colonne vertébrale de ces Jeux".

L'opposition de gauche au Conseil régional pointe la situation qui attend les usagers après les JO : "Concernant les RER C, D, E et les lignes Transilien L, H, N, J et P, une offre de transport allégée par rapport au service estival entrera en vigueur. Sur ces lignes la baisse de l’offre sera plus importante encore : seulement 60% du service estival habituel sur le RER C".

Il serait de 84% sur le RER D, 83% sur le RER E, 93% sur la ligne P, 90% sur ligne L, 88% sur la ligne H, 85% sur la ligne N et 83% sur la ligne J.

Le groupe d'opposition alerte aussi sur"les travaux (qui) reprendront sur le réseau ferré avec de nombreuses fermetures de lignes en soirée, dès le 12 août, sur les RER D, E et les lignes Transilien J, L, N, P et R".

"La crise du recrutement de conducteurs est derrière nous"

Si les Jeux paralympiques concentreront moins de spectateurs, l'enjeu sera de concilier les touristes et le retour des Franciliens à leur vie quotidienne. Un exercice "difficile" selon Valérie Pécresse.

Selon des chiffres avancés par Jean Castex, président de la RATP, "250 conducteurs de métro ont été recrutés" et "la crise du recrutement de conducteurs est derrière nous".

Cette mobilisation exceptionnelle des agents des différentes entreprises de transports collectifs aura-t-elle un impact après les JO ? Selon les intervenants, elle ferait partie plutôt de l'héritage des Jeux à l'instar des 200 policiers nationaux qui resteront dans la brigade des transports.

Mais pour l'opposition de gauche, les tarifs exceptionnels (6 euros pour tout trajet en RER ou Transilien et 4 euros pour un trajet en métro) ont une conséquence directe : "La banlieue continuera donc à payer le prix fort avec la politique tarifaire après les Jeux Olympiques et dans l’attente des Jeux Paralympiques."