A un mois et demi des épreuves olympiques de nage en eau libre, les niveaux de pollution sont bien supérieurs aux normes réglementaires. La faute à une météo maussade, et qui n'est pas terminée, selon Météo France.
Les pluies et orages de ces derniers jours en Ile-de-France laissaient peu de place au suspense. Le bulletin de la qualité de l'eau du fleuve publié vendredi par la mairie l'a confirmé : la Seine reste impropre à la baignade.
"Il n'y a aucun doute que la qualité de l'eau, aujourd'hui, n'est pas au rendez-vous", a confirmé le préfet de région Marc Guillaume lors d'un point presse sur les JO qui s'est tenu ce vendredi. Ajoutant que les prélèvements publiés vendredi "ne correspondent pas aux standards que nous aurons cet été", a-t-il ensuite affirmé.
Selon les graphiques mis en ligne par la Ville, le niveau de concentration en bactérie fécale E.Coli était supérieur à 1.000 unités formant colonie (UFC)/100 ml, le seuil retenu par les fédérations internationales de triathlon et de natation en eau libre pour autoriser la tenue d'épreuves, quasiment tous les jours du 10 au 16 juin.
Une météo pluvieuse et un fort débit
En cause : une "météo très pluvieuse" entraînant "le fort débit du fleuve, qui ne favorise pas une bonne qualité de l'eau", expliquent la mairie de Paris et la préfecture de région. "Pluies, débit élevé, faible ensoleillement, températures en-dessous des normes de saison" forment un "contexte hydrologique et météorologique défavorable" qui explique que "la qualité de l'eau reste dégradée", rappellent-elles encore.
Remonté subitement vendredi, à plus de 500 m3/seconde, contre environ 300 la semaine précédente, le débit du fleuve ne pose pas qu'un problème pour la qualité de l'eau, mais aussi pour la sécurité des épreuves. Voire pour la cérémonie d'ouverture du 26 juillet.
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Un plan B pour la cérémonie d'ouverture et les épreuves sportives ?
Des interrogations pèsent donc encore sur la tenue des épreuves olympiques depuis les "test-events" d'août 2023 qui ont dû être en grande partie annulés en raison d'une qualité de l'eau insuffisante. Selon le Cojo, le plan B consiste à reporter de quelques jours les épreuves, mais pas à changer de lieu.
"Si on a un débit trop fort, ça pose un problème sérieux pour la cérémonie d'ouverture", a de son côté estimé l'hydrologue Jean-Marie Mouchel interrogé par l'AFP.
Contacté par l'AFP, le Comité d'organisation (Cojo) dit ne pas avoir "inquiétude particulière". Pourtant le temps presse pour les organisateurs, et la météo des deux prochaines semaines n'incite pas à l'optimisme, avec une météo globalement pluvieuse jusqu'au 5 juillet, selon Météo France.