Sommés de plier bagage pour laisser place aux Jeux Olympiques, le manège, le théâtre de marionnettes, le petit karting et la guinguette du Champ-de-Mars sont remontés. Une pétition a été lancée pour les soutenir.
C'est un passage obligé pour les touristes et un lieu de balade prisé pour les riverains. Au Champs-de-Mars, devant le théâtre de marionnettes, les plus jeunes ont leurs habitudes mais au 31 mars, Guignol et ses amis sont priés de quitter les lieux pour laisser la place au JO.
Quand il en parle, Julien Sommer, directeur du théâtre de marionnettes, est en larmes : "Je réagis assez mal parce que moi, c'est toute ma vie et on a aucune perspective. Moi, je suis là depuis 23 ans, le théâtre existe depuis 1902 [...] et en un mois, il faut qu'on parte".
Chez Véronique Lemesle, c'est la même amertume. Après 39 ans à préparer des crêpes, elle doit quitter son kiosque aujourd'hui. La mairie n'a pas renouvelé sa convention d'occupation : "Il y aura un appel d'offres mais on n'est pas dans la certitude de revenir quand même donc je suis un peu inquiète. On est un peu dans le doute et on n'est pas indemnisés", souligne la gérante du kiosque.
Pendant les JO, le Champs-de-Mars accueillera un stade éphémère de 12 000 places et des espaces de célébration. L'installation débute au printemps mais, pour les riverains, les Jeux ne justifient pas ces déplacements.
Jointe par téléphone, la mairie de Paris précise qu'elle fera en sorte que ces activités commerçantes puissent se poursuivre dans d'autres sites parisiens sans donner plus de précisions. Une pétition a été lancée pour sauvegarder "le patrimoine du Champ-de-Mars".