Soupçonné de harcèlement moral par son ex-compagne, le député parisien a annoncé ce lundi matin sa démission de son poste de secrétaire national d'Europe Écologie-Les Verts (EELV) et de la présidence du groupe écologiste à l'Assemblée nationale.
Le groupe écologiste à l'Assemblée nationale l’avait suspendu de sa coprésidence mardi dernier. Julien Bayou, député de la Ve circonscription de Paris, a annoncé ce lundi 26 septembre sa démission de son poste de secrétaire national d'EELV. Il démissionne également de la présidence du groupe de députés écologistes à l'Assemblée.
"Je suis accusé de faits qui ne me sont pas présentés, dont mes accusateurs-ices disent qu'ils ne sont pas pénalement répréhensibles, et dont je ne peux pour autant pas me défendre puisqu'on refuse de m'entendre", explique Julien Bayou dans un communiqué.
"Cette situation est intenable et le contexte délétère semble empêcher tout discernement, dans un moment où la société bascule et cherche le point d'équilibre pour cette si nécessaire révolution féministe", ajoute le député parisien. L’élu souligne que sa décision "ne remettait en question" ni son mandat de député ni son "engagement présent et à venir".
La démission du député survient suite au témoignage dans une émission il y a une semaine de la députée Sandrine Rousseau, qui a rencontré son ex-compagne.
L'ex-candidat des Verts à la présidentielle Yannick Jadot avait invité dimanche Julien Bayou à se mettre "en retrait" du secrétariat national d'EELV. Sa démission se produit également au lendemain du rejet par les Verts d'un référendum interne pour simplifier l'organisation et adapter EELV à la "conquête du pouvoir", qui était soutenu par la direction du parti.
A noter que Julien Bayou avait par ailleurs déjà annoncé début septembre sa démission de son mandat de conseiller régional d’Île-de-France, en raison des positions d’EELV vis-à-vis du non-cumul des mandats. Il n’y était pas tenu légalement.