À partir du 20 septembre, les fans de Serge Gainsbourg pourront visiter la maison du chanteur située au 5 bis Rue de Verneuil à Paris. Une plongée dans l'intimité de l'artiste, trente ans après sa mort.
Entrer chez Serge Gainsbourg. Voilà ce qui attend les visiteurs du 5 bis rue de Verneuil dans le 6ème arrondissement de Paris dès le 20 septembre. Une plongée dans l'univers intime de l'artiste, resté intact depuis sa mort en 1991. Outre la famille proche, seuls quelques privilégiés avaient pu y accéder.
Un désordre étudié
On entre par le salon, là où trône le piano noir de celui que l'on surnomme "Gainsbarre." Dans la pièce principale, qui lui servait de bureau et de salle de musique, le sol a été dallé en noir et blanc, les murs tendus de tissu noir et le tour des fenêtres et les portes laqués en blanc. À l’intérieur de la maison, le désordre était étudié au millimètre par l'artiste.
Aujourd'hui, des panneaux de verre à mi-hauteur laissent le visiteur à l'entrée des pièces et l'empêchent de toucher aux objets personnels de l'artiste.
Dans la Maison Gainsbourg, on trouve ses mégots de cigarettes, ses disques d'or et de nombreuses photos. Avec Jane Birkin, l'actrice franco-britannique, avec qui il formait l'un des couples phares de la pop culture dans les années 70.
Un musée, une volonté de l'artiste
Pour guider les passionnés, les commentaires des audioguides sont assurés par sa fille Charlotte, en français et en anglais. Elle détaille alors chaque objet d'importance pour son père. À l'image des centaines d'insignes laissés par des policiers avec lesquels il aimait "boire des coups", raconte-t-elle.
"Dès qu'il est mort, j'ai eu la volonté de ne rien bouger, tout de suite j'ai parlé d'ouvrir un musée car il en avait lui-même parlé", a-t-elle confié devant quelques journalistes lors d'une table ronde organisée mercredi après-midi.
Un lieu de pèlerinage
Depuis la mort du chanteur, le 2 mars 1991, l'adresse est devenue mythique, lieu de pèlerinage pour les fans du chanteur. En juillet dernier, les admirateurs s'y sont rendus pour rendre un dernier hommage à Jane Birkin.
Un peu plus loin, au 14 rue de Verneuil, un musée permet d'exposer des objets qui n'étaient pas visibles dans la maison. En collectionneur, Gainsbourg avait entassé toutes sortes de bibelots. Dans une vitrine du musée se trouvent même ses bulletins scolaires jusqu'à la 6ème.
Près de 100 000 visiteurs par an sont attendus. Sur le site internet du musée, la billetterie affiche complet jusqu'en décembre prochain.