La coordination Pas Sans Nous, qui veut faire entendre la voix des quartiers populaires dans la cadre de la campagne présidentielle, a invité les différents candidats à débattre. Seul Yannick Jadot a répondu présent en personne.
"Faire pour nous, sans nous, c’est faire contre nous". Réuni autour de ce message, le collectif a présenté ce samedi un manifeste au théâtre Le République, situé dans le IIIe arrondissement de Paris. L’occasion de discuter autour de propositions d’habitants des quartiers populaires récoltées lors d’un tour de France intitulé "Nos quartiers ont de la gueule".
Plusieurs candidats à l’élection présidentielle ont soit fait le déplacement, soit envoyé un représentant. Jean-Luc Mélenchon (LFI) a ainsi été représenté par Eric Coquerel, député de la première circonscription de Seine-Saint-Denis.
Olivier Klein, maire de Clichy-sous-Bois, est lui venu représenter le président sortant Emmanuel Macron (LREM).
Du côté du PS, qui soutient la candidature d’Anne Hidalgo, le sénateur du Val-d’Oise Rachid Temal a participé à l’événement. Le candidat EELV Yannick Jadot a, lui, fait le déplacement en personne.
"On n’a pas l’intention de rester spectateurs"
"L’écologie, c’est une écologie populaire, sociale. Les premières victimes de la crise écologique sont toujours les classes populaires, souvent dans les quartiers. Elles doivent être les premières bénéficiaires de toutes les politiques qu’on va mettre en œuvre", a défendu l’écologiste.
Après 20 minutes d’échanges, Yannick Jadot s’est vu remettre le manifeste du collectif : un cahier regroupant les doléances des habitants. "Pendant cette campagne électorale, les questions qui concernent les habitants de ces quartiers ont totalement été exclues du débat politique. Il était en tout cas nécessaire de les remettre sur la table en parlant de ces injustices sociales. Il faut absolument que les responsables politiques s’en saisissent. On n’a pas l’intention de rester spectateurs de tout ça”, a affirmé Mohamed Mechmache, président de la coordination Pas Sans Nous.
Pendant quatre mois et demi, le collectif a installé son van et ses tentes dans des dizaines de quartiers populaires en France, notamment à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Emploi, santé, éducation… Les thèmes liés aux demandes des habitants ont ainsi été débattus avec les invités.
Les candidats d’extrême-droite Eric Zemmour (Reconquête) et Marine Le Pen (RN) n’ont quant à eux pas été conviés à la réunion. Les autres candidats, comme Valérie Pécresse (LR) et Fabien Roussel (PCF) n’ont pas donné suite à l’invitation du collectif Pas Sans Nous.