La décrue de l'épidémie de Covid-19 permet au traditionnel défilé militaire - restreint l'an dernier - de faire son grand retour cette année dans des conditions (presque) normales.
L’année dernière, il s’était limité à une cérémonie sur la Place de la Concorde, avec un hommage particulier aux militaires et soignants mobilisés pendant la crise sanitaire. C’était la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale qu’il n’avait pu se tenir en bonne et due forme. Mais cette année, grâce au recul de l’épidémie, le traditionnel défilé du 14 juillet devrait pouvoir se tenir sur la plus belle avenue du monde, les Champs-Élysées.
C’est en tout cas ce qui ressort des propos des organisateurs de l’événement. "Nous sommes dans un contexte plutôt favorable de sortie de crise sanitaire. Sous réserve qu’elle se poursuive, cette dynamique doit nous permettre un retour au classique, avec un beau 14 Juillet sur les Champs-Élysées", a expliqué à l’Agence France-Presse (AFP) le gouverneur militaire de Paris (GMP), le général Christophe Abad.
Retour du public et respect des gestes barrières
Attention cependant. Tout comme l’année dernière, le défilé devra subir – bien que de façon bien moindre par rapport à l’année dernière – les contraintes de la crise sanitaire. L’événement s’organisera donc autour du respect des gestes barrières.
Ce 14 juillet 2021, les tribunes devraient accueillir environ 25 000 personnes. Les tribunes assises seront occupées sans jauge, dans le respect des gestes barrières. Les tribunes debout seront occupées à raison d'une personne tous les 4m². Le grand public devrait être autorisé sur les Champs-Élysées.
"Gagner l’avenir"
"Gagner l’avenir" sera le thème de cette édition 2021. Une double référence à "la capacité collective de la nation à dépasser les difficultés liées à la crise sanitaire" et, "pour les armées, au fait d’être tournées vers des engagements plus durs, dits de haute intensité, en s’appuyant sur des matériels de haute technologie", détaille le GMP.
Le blindé Griffon, véhicule de transport de troupes de nouvelle génération destiné à remplacer le véhicule de l’avant blindé, défilera pour la première fois, comme le camion-citerne blindé Carapace, déployé au Sahel. Dans les airs, le nouvel avion léger de reconnaissance et de surveillance, utilisé pour collecter du renseignement, participera pour la première fois au traditionnel défilé aérien ouvert par la Patrouille de France.
A l'honneur
Parmi les troupes à l'honneur figurera le groupement de forces spéciales européennes Takuba, initié par la France pour accompagner les forces maliennes au combat et auquel contribuent huit nations (Belgique, Estonie, Italie, Pays-Bas, République tchèque, Portugal, Suède et France). Le Régiment de marche du Tchad (RMT) ouvrira quant à lui le défilé de l'armée de Terre à l'occasion des 80 ans du "serment de Koufra" prononcé en mars 1941 par le colonel Leclerc aux troupes, dont le RMT est l'héritier.
Côté marine, honneur aux sous-mariniers, avec la présence de l’équipage du sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) Émeraude, de retour d’une mission longue de huit mois dans la très stratégique région Indo-Pacifique, dont un passage en mer de Chine méridionale. L’équipage du premier SNA de nouvelle génération Suffren, qui partira en mission à l’automne, sera également convié.
Chorale et animations
D’une durée de deux heures, le défilé mobilisera quelque 5 000 participants, dont 4 300 militaires à pied, 71 avions, 25 hélicoptères, 221 véhicules et 200 chevaux de la garde républicaine.
Pour le grand final, le défilé se terminera en musique avec une chorale de 120 jeunes engagés : lycéens militaires, membres du service civique, des services militaires volontaires et adaptés, pompiers bénévoles. À l'issue du défilé, plusieurs animations seront proposées aux Franciliens sur l'esplanade des Invalides et dans plusieurs autres arrondissements de la capitale.