Le conseil de Paris a voté mercredi l’instauration d’une taxe pour les bus touristiques, calculée en fonction des lieux d’arrêt et des chiffres d’affaire.
Prisés par de nombreux touristes qui souhaitent découvrir Paris du haut de leur plateforme, les bus touristiques devront s’acquitter d’une nouvelle taxe en janvier 2024.
Le Conseil de Paris a voté mercredi l'instauration d'une redevance pour ces mode de transports, qui entrera en vigueur début 2024 et sera calculée en fonction des lieux d'arrêt et des chiffres d'affaires.
Ces bus "occupent l'espace public parisien à des fins commerciales, il est donc normal de les faire payer", a expliqué l'adjoint (EELV) aux mobilités et à la voirie David Belliard avant l'adoption du projet.La part fixe de la redevance annuelle sera calculée "par point d'arrêt selon la localisation géographique", avec un montant pour les zones touristiques (6.200 euros par an) deux fois supérieur à celui des autres zones (3.100 euros), explique la mairie dans son projet de délibération.
Eviter d’avoir beaucoup de bus au même endroit
Cette disposition vise à "éviter d'avoir beaucoup de bus et de cars au même endroit" et à "inciter les opérateurs à sortir des traditionnels chemins touristiques pour proposer des arrêts plus originaux", explique David Belliard.
La part variable, elle, sera de 2% si le chiffre d'affaires annuel s'établit sous les 15 millions d'euros, et de 8% s'il dépasse ce palier, et ce afin de protéger l'activité, a-t-il détaillé.L'opposition de droite, qui s'est abstenue sur le vote, a dénoncé par la voix de Jack-Yves Bohbot une redevance "aussi importante", qui représente "une charge supplémentaire pour une activité à faible marge".
L'élu du groupe LR et apparentés a proposé, en vain, "d'attendre l'appel d'offres d'Île-de-France Mobilités qui doit intervenir au début de l'année 2024".Jusqu'à échéance des droits d'exploitation fin 2024, deux opérateurs historiques se partagent ce marché dans la ville la plus visitée au monde: Tootbus, qui "exploite actuellement deux lignes desservant 21 points d'arrêt", et Bigbus, avec "une ligne desservant 10 points d'arrêt", précise la mairie.