Les chibanis de la rue du faubourg Saint-Antoine ont gagné une première bataille. Début juin, cette quarantaine d’anciens travailleurs migrants, installés dans un hôtel meublé à Paris, risquaient d'être expulsés de leur logement qu'ils occupent depuis parfois 40 ans.
Au début du mois de juin, cette quarantaine d’anciens travailleurs migrants, installés dans un hôtel meublé à Paris, ont appris qu’ils étaient expulsables depuis un an. Un mois plus tard, dans un courrier, la préfecture leur a annoncé qu’ils devaient partir sous quelques jours, sous peine d’être mis à la rue.
Ces retraités franco-marocains se sont mobilisés pour éviter l'expulsion de leur hôtel meublé. Installés à l’hôtel depuis dix, vingt voire quarante ans, leur cause a suscité l’indignation des riverains, des associations et de certains élus. Tous en règle, la plupart de ces hommes sont arrivés en France dans les années 60 pour travailler. Ils ont toujours payé leur loyer. C'est hier, lundi, que la ville de Paris a annoncé être intervenue auprès de la préfecture pour obtenir qu’ils ne soient «pas expulsés avant la trêve hivernale».