Les étudiants victimes de la pénurie de logements en Île-de-France

Le ralentissement des acquisitions de logements accentue la pénurie d'appartements à louer. Selon la présidente de Particulier à particulier, cette année est particulièrement tendue.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Inès, étudiante en droit des affaires de 23 ans, qui doit débuter à la rentrée un master à Sciences Po, enchaîne depuis deux semaines les visites d'appartements à Paris en plus d'un stage très prenant en cabinet d'avocats. À la recherche d'une colocation avec un ami, elle a répondu à une soixantaine d'annonces pour une dizaine de visites. Sans succès pour l'instant.

"J'ai vu des appartements avec zéro fenêtre, des qui dépassaient clairement le loyer maximum légal pour le quartier mais ils s'en fichent, j'en ai eu où il y avait de la moisissure partout mais ils s'en fichaient..."

Derniers arrivés sur le marché de la location, et aux moyens limités, les étudiants sont les plus exposés à la raréfaction des logements à louer.

29% d'offres en moins comparé à 2021

Selon le portail d'annonces immobilières Bien'ici, mi-2023, il y avait 29% d'offres en moins qu'en 2021.

Et en Île-de-France, la tension locative, soit le nombre de contacts moyens pour une annonce, a grimpé de 71% en un an, selon le portail, tandis qu'elle a baissé ou stagné dans la plupart des autres régions.

"On dit tous les ans que c'est la plaie de trouver un logement à Paris, mais cette année ça va être pire", prévient Corinne Jolly, présidente de Particulier à particulier.

En juin, mois où le plus de logements se libèrent, PAP a enregistré une offre en baisse de 17% sur un, pour une demande qui a augmenté de 15%. En cause, le blocage du marché immobilier.

La flambée des taux de crédit empêche des ménages de devenir propriétaires. Résultat : ils restent locataires et ne libèrent pas leur logement.

"C'est la carrière de locataire qui se rallonge. Ça fait aussi, assez mécaniquement, augmenter le nombre de locataires", explique Corinne Jolly. "Pour ceux qui arrivent sur le marché, c'est vraiment compliqué. Typiquement les étudiants".

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information