Les jeunes migrants installés au Centquatre à Paris évacués vers des gymnases pour un hébergement d'urgence

Une centaine de jeunes migrants, qui occupaient depuis samedi le lieu culturel Centquatre-Paris, était en cours d'évacuation lundi pour rejoindre des hébergements d'urgence provisoires tels que des gymnases, a indiqué la mairie du 19e arrondissement.

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"La mise à l'abri de la centaine de personnes qui ont passé (une) deuxième nuit au Centquatre est en cours, ça se passe bien, dans le calme", a indiqué à François Dagnaud, maire du XIXe arrondissement, présent sur place. Trois bus ont été mobilisés, a-t-il précisé.

Mercredi, quelque 400 migrants avaient été délogés de leurs tentes sur les quais de Seine à Paris, en vertu d'un arrêté préfectoral pris en raison du risque de crue. Les associations de défense des migrants, qui dénoncent régulièrement un "nettoyage social" de la région parisienne avant les Jeux olympiques 2024, avaient déploré l'absence de mise à l'abri de ces jeunes.

Samedi, une centaine d'entre eux, qui ont entrepris des recours pour faire reconnaître leur statut de mineurs, contesté par le département, s'était alors réfugiée dans cet établissement artistique de la ville de Paris situé dans le 19e arrondissement.

Des sollicitations de l'Etat restées "sans réponse"

"L'idée, c'est de remplir des gymnases municipaux qui sont déjà mobilisés pour de l'hébergement d'urgence dans les 12e et 17e arrondissements", a expliqué M. Dagnaud, reconnaissant qu'il ne s'agit pas de "conditions forcément très satisfaisantes".

"L'État considère qu'il ne veut pas s'en occuper alors que ce sont pour l'essentiel des jeunes engagés dans des procédures de recours suite à une minorité non reconnue", a déploré l'élu parisien. "L'État et le gouvernement ont des responsabilités et cette façon de s'en défausser sur les municipalités est juste inacceptable", a-t-il ajouté.

Dimanche, Léa Filoche, adjointe aux Solidarités à la mairie, avait expliqué que "des demandes répétées" avaient été effectuées auprès du préfet de région pour qu'il y ait une opération de mise à l'abri. Des sollicitations "pour l'instant" restées "sans réponse", selon elle.

Contactée, la préfecture de région n'avait pas fait de commentaires. "La préfecture continue d'ignorer les demandes de mise à l'abri des mineurs isolés" présents depuis deux jours au Centquatre. "Encore une fois, c'est la mairie de Paris qui procède à cette opération", a réagi le Centre Tara75, association d'accompagnement de jeunes majeurs isolés étrangers.

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