Deux syndicats de la profession, l'Umih et le GNI, appellent à manifester lundi 14 mai aux Invalides à Paris. Ils espèrent réunir 5 000 professionnels, très inquiets pour leur avenir.
Plus d'un mois à attendre, et encore, la date de réouverture le 20 janvier n'est pas certaine, comme le montrent les annonces de ce jeudi pour le monde de la culture. C'est ce que reprochent de nombreux professionnels du secteur de la restauration.
Leurs représentants, l'Umih (Union des métiers et des industries de l'hôtellerie) et le GNI (Groupement national des indépendants hôtellerie et restauration) organisent une manifestation lundi 14 décembre aux Invalides à Paris.
"Il y a un véritable ras le bol sur la fermeture des établissements de nos métiers. Avec les acteurs de la culture, on est les seuls à être fermés. On a l'impression d'être pris pour cible depuis le début par le gouvernement alors qu'il n'y a aucune étude statistique concrète qui prouve que le virus est diffusé dans nos établissements", indique David Zenouda, créateur du mouvement Restons ouverts et membre de l'Umih.
Des faillites à prévoir ?
Ce dernier affirme que la mobilisation sera au rendez-vous avec au moins 5 000 professionnels venus de toute la France. "Depuis le début de cette crise, on voit bien que le gouvernement navigue à vue et prend des décisions sans concertation. Ils ne nous consultent jamais à part pour proposer des protocoles sanitaires qu'ils ne veulent pas nous laisser mettre en place. On est très inquiet sur la date de réouverture", poursuit ce gérant de six établissements parisiens.
Un secteur particulièrement important en Île-de-France où près de 40 000 établissements se côtoient (dont plus de 17 000 à Paris), tous secteurs confondus, hôtels, restaurants, ou débits de boissons.
Or selon ce professionnel, s'il est encore trop tôt pour mesurer le nombre de faillites, le secteur vit bien une crise d'une ampleur rarement atteinte. "Il y avait une vraie dynamique depuis 2-3 ans avec beaucoup de jeunes qui voulaient se lancer dans la profession. Des jeunes trentenaires qui quittaient souvent d'autres types d'emplois et qui se lançaient dans la restauration. Les premiers touchés sont ces gens-là. Toutes les affaires qui se sont créées il y a deux ou trois ans ne tiendront pas", prédit-il.
Bataille perdue devant le Conseil d'État
Cette manifestation est l'autre pendant de la lutte menée par l'Umih pour la réouverture des établissements. Le 24 novembre dernier, le syndicat avait tenté de contester cette décision de fermeture des restaurants devant le Conseil d'État.
Un référé suspension envers le décret du 29 octobre rejeté par la justice administrative le 8 décembre a appris France 3 Provence Alpes – Côte d'azur.
En Europe, d'autres pays ont fermé leurs restaurants comme en Allemagne depuis le 28 octobre.