50 personnes se sont rassemblées ce matin pour empêcher le début des travaux sur le stade de Ménilmontant (XIe arrondissement). Depuis 2011, un projet prévoit la destruction de l'ancien Terrain d'éducation physique (TEP) pour y construire des immeubles, un gymnase, et une déchetterie en sous-sol.
"Du vert pour nos enfants !" Riverains, élu.es, associations, ce matin, ils étaient une cinquantaine à s'être rassemblés pour former une chaîne humaine devant le stade de Ménilmontant dans le XIe arrondissement de Paris. Ils réclament l'arrêt des travaux destinés à transformer l'ancien TEP (Terrain d'éducation physique) en projet immobilier. Sur les 5300 m² doivent être construits 83 logements HLM, un gymnase, et un centre de valorisation et de tri des déchets.Défense du #TEPmenilmontant
— Hélène Bracon ? (@helenebracon) 19 février 2019
Du vert pour nos enfants !
Les engins de chantiers sont arrivés pour bétonner, alors on se mobilise pour préserver la #nature en ville.
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Pour David Belliard, président du groupe écologiste au Conseil de Paris, et candidat à la mairie de Paris pour 2020, deux visions s'opposent : "Il y a une vision qui consiste à rentabiliser à bétonniser des parcelles qui sont disponibles. Et puis de l'autre côté, nous défendons une vision d'une ville dédensifiée, où on préserve des espaces verts pour répondre aux grands enjeux de changement climatique et pour améliorer la qualité de vie des gens".
Ma responsabilité, c'est de porter l'intérêt général
Le maire du XIe arrondissement, François Vauglin (PS), répond, lui, que dans un arrondissement où on est à peine à 12% de logements sociaux, le projet est nécessaire. "Je ne vais pas dire à des personnes dont les fenêtres étaient dégagées et qui vont voir un immeuble que c'est forcément un plus pour tout le monde mais ma responsabilité, c'est de porter l'intérêt général. La ville fonctionne mieux quand on arrête de renvoyer les pauvres et les déchets en banlieue, voir plus loin."Selon lui, les travaux vont donc continuer. Et il est probable que l'été prochain, les riverains regrettent la terrasse éphémère qui avait été installée sur le terrain en friche l'année dernière.