Ce mardi, les élus communistes du conseil régional d'Île-de-France ont appelé à "une réaction ferme de l'Etat" contre la mesure "anti-ghettos" voulue par la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse dans le cadre plan d'aménagement régional.
Soixante élus d'Île-de-France ont signé avec la présidente du groupe Gauche communiste, écologiste et citoyenne Céline Malaisé deux lettres adressées au ministre du Logement Patrice Vergriete et au préfet de Région Marc Guillaume.
Ils demandent à faire annuler une mesure qu'ils jugent "scélérate". Dans le viseur des élus communistes du conseil régional d'Île-de-France, la mesure "anti-ghettos" proposée par Valérie Pécresse dans le plan d'aménagement régional.
"Une atteinte grave au droit du logement"
Son application constituerait "une atteinte grave au droit au logement et à la libre administration des collectivités", dénoncent dans les deux courriers les signataires. Parmi eux se trouvent l'adjoint à la mairie de Paris Ian Brossat ou encore les maires de Grigny, Montreuil, Malakoff, Ivry-sur-Seine ou Villejuif. Ce plafond "anti-ghettos" vise à freiner la production de logements sociaux dans des communes qui en comptent déjà au moins 30% avec comme but affiché de "recréer de la mixité dans nos quartiers", selon les termes de Valérie Pécresse.
Selon les signataires, la mise en place de cette politique de la Région aurait "des conséquences désastreuses pour les 750.000 demandeurs d'un logement social" et à terme "viendrait aggraver la crise du logement déjà inédite et dramatique." Cette mesure devrait entrer en vigueur en 2024.