Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées place de la Concorde ce vendredi soir à Paris. Des heurts ont eu lieu et la place évacuée après 21h30.
Vendredi soir, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées place de la Concorde, à Paris, à quelques centaines de mètres de l'Assemblée. Un brasier a flambé, allumé par des manifestants, et l'ambiance s'est tendue à la tombée de la nuit.
Des centaines de personnes ont affronté la police par petits groupes, avec jets de projectiles. Vers 21h30 la place était totalement évacuée. Selon la préfecture de police, 61 personnes ont été interpellées dans la soirée.
La circulation avait été en partie fermée et l'accès au palais Bourbon bloqué par des véhicules de police. De nombreux membres des forces de l’ordre avaient été mobilisés dans le secteur, avec notamment des canons à eau.
Jeudi soir, une manifestation spontanée avait déjà eu lieu sur la place de la Concorde. 10 000 personnes y étaient rassemblées "au plus fort" de la soirée, d’après Gérald Darmanin. 258 personnes avaient été interpellées à Paris, toujours selon le ministre de l’Intérieur.
Motions de censure
Les syndicats prévoient des "rassemblements locaux de proximité" ce week-end pour poursuivre la contestation contre l'impopulaire réforme des retraites, qui a déclenché, depuis l'utilisation du 49.3, deux motions de censure pour tenter de renverser le gouvernement et des mobilisations un peu partout en France.
L'intersyndicale a appelé dès jeudi, dans la foulée du recours par Elisabeth Borne à l'article 49.3 de la Constitution, qui permet l'adoption d'un texte sans vote, sauf motion de censure, à des rassemblements ce samedi et dimanche, ainsi qu'à une 9e journée de grèves et manifestations jeudi 23 mars.
Les syndicats de la SNCF appellent eux à "maintenir la grève" reconductible démarrée le 7 et "à agir massivement" jeudi prochain.
Les motions de censure devraient être examinées à l'Assemblée nationale lundi à partir de 16h, selon des sources parlementaires.
Dans ce climat de crise, le petit groupe Libertés, Indépendants Outre-mer et Territoires (Liot) a déposé une motion de censure "transpartisane" cosignée par des élus de la Nupes. Cette dernière a davantage de chances d'être votée par des députés de droite défavorables à la réforme des retraites. Mais la barre de la majorité absolue pour faire chuter le gouvernement paraît difficile à atteindre.
Source : AFP