Mort de Lola : le corps d'une adolescente découvert dans une caisse à Paris, la principale suspecte mise en examen

Vendredi soir, une collégienne de 12 ans a été découverte décédée dans une caisse dans le XIXème arrondissement de la capitale. Plusieurs personnes ont été déférées devant le juge ce lundi. La principale suspecte a été mise en examen.

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Une femme de 24 ans a été mise en examen ce lundi 17 octobre dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour le meurtre et le viol avec actes de torture et de barbarie de Lola, collégienne de 12 ans, retrouvée morte vendredi dans le XIXe arrondissement de Paris. 

Plus tôt dans la journée, une information judiciaire avait été ouverte des chefs de meurtre sur mineure de moins de 15 ans en lien avec un viol commis avec actes de torture, et de barbarie, viol sur mineur de 15 ans avec actes de torture et de barbarie, et recel de cadavre. Le parquet a demandé leur placement en détention provisoire.

Troubles psychiatriques ?

Quatre personnes, dont la principale suspecte, étaient en garde depuis hier soir dans le cadre de l'enquête ouverte après la découverte vendredi soir à Paris du corps d'une enfant de 12 ans dans une caisse en plastique, a-t-on appris de sources proches de l'enquête.

Parmi les quatre personnes figuraient la principale suspecte, une jeune femme de 24 ans qui pourrait être atteinte de troubles psychiques, sa sœur, ainsi que deux hommes, selon la source proche du dossier. La principale suspecte a été interpellée samedi matin à Bois-Colombes dans les Hauts-de-Seine, selon cette même source. Cette jeune femme a été aperçue sur les images des caméras de surveillance de l'immeuble où résidait la collégienne. Un témoin aurait également signalé la présence de cette femme, qui aurait sollicité son aide contre rémunération pour déplacer une malle volumineuse.

Les deux femmes sont nées en 1996 et 1998. Un des deux hommes est né en 1979. L'autre est âgé de 43 ans et est soupçonné d'avoir hébergé et véhiculé la suspecte. Cet homme a été mis en examen lundi soir et placé sous contrôle judiciaire. Lors de sa garde à vue, il a reconnu avoir transporté la principale suspecte "à sa demande, ainsi que deux valises et la caisse en plastique dans son véhicule de fonction, de Paris jusqu'à son domicile situé à Asnières-sur-Seine". Il déclare également y avoir accueilli la suspecte avec les valises et la caisse. 

Au total, six personnes ont été placées en garde à vue dans le cadre de cette enquête pour meurtre sur mineur de moins de 15 ans, confiée à la brigade criminelle. Quatre d'entre elles, la sœur de la suspecte, et trois hommes ont été libérés sans poursuite à ce stade dont la personne sans-domicile fixe qui a découvert la caisse renfermant le corps de Lola.

Il était 23h15 quand ce SDF âgé de 42 ans a signalé à la police la découverte d'une boîte opaque renfermant le corps de l'adolescente, dans la cour intérieure d'un immeuble où réside la famille de Lola, dans le XIXe arrondissement.

"Défaillance cardio-respiratoire"

Le corps de la collégienne était dissimulé par des tissus, selon des sources proches du dossier. Deux valises cabine étaient posées à côté de la boîte.

Un communiqué de la Procureure de la République indique que l'autopsie de réalisée sur la jeune fille a indiqué que celle-ci serait décédée des suites d'une "défaillance cardio-respiratoire avec manifestation asphyxique et signe de compression cervicale".

Il indique également que de multiples lésions étaient constatées "notamment au visage, au dos et de larges entailles au niveau du cou lesquelles n'étaient pas, selon les conclusions du médecin-légiste, dans le déterminisme du décès". 

Les actes de torture subis par Lola, de mystérieux chiffres inscrits en rouge sous ses pieds interrogent les enquêteurs. Quoi qu'il en soit, ce meurtre n’a rien à voir avec les rumeurs qui ont pu courir ces derniers jours, affirme l’avocat de la suspecte, maître Alexandre Silva. 

Interrogé par France télévisions, l'avocat insiste pour que les rumeurs de trafic d’organes et de rituel sur les enfants cessent. "La question relative au trafic d'organes, ce n'est pas un sujet, ça n'a jamais fait partie des débats et je ne doute pas que cela n'en fera jamais partie", insiste-t-il. "La seconde rumeur consisterait à parler de rituel sur des enfants, là aussi c'est n'importe quoi, ça ne fait pas partie des débats de l'instruction. Il faut donc que ces rumeurs cessent et que l'on essaye de penser à l'horreur que traverse la famille de la victime et il n'est pas nécessaire de les accabler avec des élucubrations de cette sorte", continue l'avocat.

Un homme, âgé de 43 ans, a également été mis en examen ce lundi soir et placé sous contrôle judiciaire. Lors de sa garde à vue, il a reconnu avoir transporté la principale suspecte "à sa demande, ainsi que deux valises et la caisse en plastique dans son véhicule de fonction, de Paris jusqu'à son domicile situé à Asnières-sur-Seine". Il déclare également y avoir accueilli la suspecte avec les valises et la caisse.

Cellule de soutien psychologique

Les habitants du quartier, qui dès samedi ont témoigné de leur tristesse et de leur consternation, ont déposé de nombreux bouquets de fleurs et témoignages d'hommage au pied du bâtiment.

Des fleurs blanches, roses et jaunes ont été accrochées à l'une des grilles de la résidence située dans ce quartier à la fois résidentiel et commerçant de l'Est parisien. Sur un muret à l'entrée de la résidence, de petits bouquets multicolores ont également été déposés.

Le rectorat a annoncé samedi que "des cellules de soutien psychologique pour les élèves et pour les personnels du collège mais également pour les écoles du secteur", seraient mises en place ce lundi matin.

Source : AFP

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