Municipales à Paris : dès son entrée en campagne, Agnès Buzyn renonce à deux mesures phares de Griveaux

La nouvelle candidate LREM aux municipales parisiennes a d'ores et déjà annoncé abandonner deux mesures emblématiques avancées par Benjamin Griveaux : le déplacement de la gare de l'Est pour créer un "Central Park" parisien et l'apport de 100.000 euros aux ménages pour acheter un appartement.

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Fini les polémiques. C'est en substance le message que veut faire passer Agnès Buzyn qui a repris le flambeau et conduit la liste LREM aux municipales parisiennes après le retrait de Benjamin Griveaux suite à la diffusion de vidéos sexuelles.

"On doit se recentrer sur l'essentiel, on n'a pas de temps pour les polémiques et les mesures qui pourraient être mal comprises", explique une cadre de la campagne à franceinfo.

Car le temps compte, il reste quatre semaine avant le premier tour du scrutin. Le temps presse pour faire mentir les sondages qui plaçaient Benjamin Griveaux troisième, derrière la maire socialiste sortante Anne Hidalgo et la candidate LR Rachida Dati. 

Deux propositions abondamment critiquées

La première proposition était de déplacer la gare de l'Est vers la banlieue ou une porte de Paris pour créer une "Central Park" à la place et "planter une forêt" sur 30 ha. Un projet chiffré 1,5 milliard d'euros par l'ancien candidat et jugée "irréaliste" par de nombreux opposants comme Valérie Pécresse.La seconde mesure avancée était de mettre en place une aide pouvant aller jusqu'à 100.000 euros pour aider les classes moyennes à acheter dans la capitale. Pour financer l'opération, Benjamin Griveaux ambitionnait de mettre "700 millions d'euros sur la table, et lever sur les marchés 1,3 milliard d'euros" sur la mandature.Désormais, Agnès Buzyn devra imprimer sa marque sur le programme dont elle a hérité. "Sa priorité, c'est la vie quotidienne des Parisiens, des projets très concrets", résume l'une des têtes de liste d'arrondissement.
 

Attente des premiers sondages

Par ailleurs, arrivera-t-elle à faire revenir l'ex-LREM Cédric Villani, qui a toujours refusé de rejoindre Benjamin Griveaux ? Elle s'est en tout cas entretenue lundi par téléphone avec le mathématicien, qui a posé des "conditions" à "d'éventuelles convergences", comme "l'ouverture à un accord de second tour avec les Verts", dans le cadre d'une "Coalition climat". Ce lundi midi, elle a d'ailleurs déjeuné avec l'ensemble de ses têtes de liste... sans avoir encore indiqué dans quel arrondissement elle comptait elle-même se présenter.

Chez les marcheurs, on attend les premiers sondages. "Si Buzyn est au même niveau que Griveaux, entre 11 et 14%, c'est compliqué. Si elle est à 17-18%, on peut pousser", analyse un élu. "Et si elle est à 20%, même troisième... Tout est ouvert au deuxième tour."
 
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