Naf Naf ferme 17 magasins, notamment à Paris, dans le cadre d’un nouveau plan social

Placée en redressement judiciaire en septembre par le tribunal de commerce de Bobigny, l’enseigne de prêt-à-porter féminin lance un nouveau "plan de sauvegarde de l'emploi" (PSE). Des dizaines d’emplois sont menacés.

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17 magasins Naf Naf vont bientôt fermer, dans le cadre d'un nouveau plan social menaçant 87 emplois en boutiques et 30 au siège, selon la CFDT. Une décision actée mercredi lors d'un comité social et économique (CSE), et qui touche des boutiques à Paris mais aussi à Mulhouse, Bordeaux, Saint-Omer, Brest, Marseille, Niort, Levallois, Nancy, Nice, Aix-en-Provence, Lille, Toulouse, Tours et Boulogne. La plupart de ces magasins fermeront vers le 10 novembre prochain.

Alors que le siège social de l’enseigne va déménager mi-novembre d'Asnières, dans les Hauts-de-Seine, à Bondy, en Seine-Saint-Denis, le PSE a été ouvert aux salariés du siège qui ne voudraient pas changer de lieu de travail, précise à l’AFP Angélique Idali, secrétaire du CSE et déléguée syndicale CFDT, majoritaire à 87% chez Naf Naf.

Cette dernière craint ainsi que le chiffre des 30 emplois menacés au siège n'augmente. "Certains salariés ont plus de 25 ans d'ancienneté, c'est un choc", a-t-elle réagi. "En quatre mois, c'est plus de 150 emplois qui sont supprimés dans l'entreprise", a-t-elle déploré.

Bientôt une nouvelle audience pour "faire un point sur la situation de l'entreprise"

Endettée notamment en raison de loyers impayés durant la crise du Covid, l'enseigne a été placée en redressement judiciaire en septembre par le tribunal de commerce de Bobigny, en Seine-Saint-Denis. Comme c'est généralement le cas, elle bénéficie d'une période d'observation de six mois. Une nouvelle audience est prévue le 7 novembre qui devrait permettre au tribunal "de faire un point sur la situation de l'entreprise, notamment sur la partie financière", indique Angélique Idali.

Positionnée sur le milieu de gamme, la marque française lancée en 1973 est désormais détenue par le groupe franco-turc SY International. Avant le nouveau PSE, l’enseigne employait 660 salariés en France, détenait 135 magasins et affichait en 2022 un chiffre d'affaires de 141 millions d'euros, "en croissance", avait déclaré fin août un porte-parole à l'AFP.

L'entreprise avait déjà été placée en redressement judiciaire en mai 2020 et reprise dans la foulée par SY International, qui est toujours son actionnaire et emploie 1 500 personnes en direct dans le monde. Elle avait commencé à se restructurer et supprimé 37 postes en juin 2023 dans le cadre d'un PSE.

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