Elle arrive le jour de la fête nationale à Paris avant de sillonner la région du 19 au 26 juillet. Si porter la flamme olympique est une fierté pour bon nombre d'athlètes, brandir le drapeau tricolore lors de la cérémonie d'ouverture représente l'honneur suprême. Tout au long de la semaine, France 3 Paris Île-de-France vous fait découvrir les portraits des anciens porte-drapeaux franciliens.
Dans les années 60, Kiki Caron est une star de la natation française. Un parcours économique aventureux pour une femme à cette époque : "C'était complètement amateur donc ce n'était pas simple de s'entraîner dans ces conditions. Je nageais aussi avec le public puisque je m'entraînais deux fois par jour, j'allais à l'école, il n'y avait pas de sport études, il fallait avoir envie", ironise l'ex-athlète.
C'est Suzanne Berlioux, entraîneuse de l’équipe de France de natation féminine de 1953 à 1962, qui devient le coach de Christine Caron qu'on surnomme "Kiki".
En 1964, la nageuse prépare les JO de Tokyo alors qu'elle détient le record du monde du 100m dos. La médaille d'or lui échappe à quelques dixièmes de secondes et elle rentre en France avec une seconde place.
Un record du monde et une seconde place qui lui valent d'être invitée à de nombreuses réceptions tenues par le général de Gaulle et son gouvernement. Elle est nommée porte-drapeau en 1968, au milieu des manifestations, et devient la première femme à mener une délégation aux Jeux olympiques : "Je savais que c'était un truc important mais j'ai réalisé après, en le vivant".
Malheureusement, la nageuse se fait éliminer à Mexico en demi-finale du 100m dos et décide de mettre un terme à sa carrière. Kiki passe alors de la natation à la chanson.