"La force d'un rêve" c'est le slogan choisi par le comité de candidature de Paris à l'organisation des jeux Olympiques 2024, dont le premier projet détaillé dévoilé mercredi 17 février à la Philharmonie de Paris.
L'équipe de Paris-2024 avait dévoilé le 9 février le logo de la candidature, une Tour Eiffel stylisée et polychrome.
Mercredi 17 février, le dossier de candidature a été décortiqué devant un public tout acquis, alors que les 80 clés USB le contenant devaient arriver au siège du CIO, à Lausanne. Le CIO avait en effet fixé à mercredi minuit la date limite de dépôt du dossier dit de Phase I. (Toutes les villes devront envoyer une seconde mouture de leur dossier en octobre 2016.)
Los Angeles, Paris, Rome et Budapest, les quatre villes candidates à l'organisation des JO-2024, ont donc toutes déposé, ce mercredi, leur projet auprès du Comité international olympique (CIO). Elles sont désormais officiellement embarquées dans une aventure diplomatico-sportive qui se terminera par le vote du CIO, le 13 septembre 2017 à Lima, au Pérou.
"Los Angeles, Rome, Budapest et Paris ont toutes soumis un projet dans la droite ligne de l'Agenda 2020 (qui les invite à réfléchir d'emblée à l'après-JO et à réduire les coûts, ndlr). Il est impressionnant de voir comment elles ont incorporé le projet olympique à un plan de développement à long terme de leur ville, région et pays", commentait le président du CIO Thomas Bach.
Le projet Los Angeles
C'est Los Angeles qui, la première, a ouvert le bal, avec son slogan "suivez le soleil"Au 30e étage d'un immeuble du centre-ville, sur fond de soleil couchant, LA 2024 a dévoilé son logo: un athlète stylisé aux ailes d'ange illuminé de rose, violet et orange par le soleil californien, sans aucune référence aux couleurs du drapeau américain.
"Nous invitons le monde entier à suivre le soleil jusqu'en Californie, en 2024, et nous rejoindre à Los Angeles", a expliqué le président du comité de candidature Casey Wasserman.
Le maire de Los Angeles Eric Garcetti, après qu'il ait indiqué que "le soleil est la star de Los Angeles" a insisté sur le fait que "90% des infrastructures sportives étaient déjà en place".
Le projet Paris
En fin d'après-midi, c'est Paris, l'autre favori, qui a conclu cette journée olympique en mettant en musique sa candidature à la Philarmonie, à la lisière de la Seine-Saint-Denis, territoire-phare de sa candidature. Tout un symbole pour le département le plus jeune et l'un des plus pauvres de France, qui bénéficierait en effet d'une sérieuse réhabilitation comme l'East End de Londres il y a dix ans pour Londres-2012.Avec le slogan "La force d'un rêve", la candidature parisienne espère réunir les suffrages. "95% des sites sont existants (...) On va maîtriser les coûts. On a la chance de bénéficier déjà de sites extraordinaires avec en plus des monuments comme la Tour Eiffel, les Invalides, le Grand Palais, les Champs-Elysées", insistait Tony Estanguet, coprésident du comité de candidature avec Bernard Lapasset.
Le projet Rome
Plus tôt dans la matinée, Rome avait présenté une candidature elle aussi "flamboyante" au Palais des Congrès, où s'étaient tenues les épreuves d'escrime des JO-1960.Le défilé des vainqueurs prévu devant le Colisée; l'arrivée des cyclistes au coeur des Fori Imperiali (les forums de la Rome antique); le tir à l'arc aux Thermes de Caracalla; le marathon organisé au coeur de la ville et ses coureurs passant devant la basilique Saint-Pierre, la synagogue et la mosquée; le beach-volley au Circus Maximus, l'ancien stade des courses de chars: c'est un voyage dans le temps à travers la beauté de Rome que propose le comité de candidature, selon lequel, là aussi, "plus de 70% des sites sont déjà disponibles".
Le projet Budapest
Pas de grand spectacle en revanche en Hongrie, où Budapest a renoncé à organiser toute festivité, sa candidature étant loin de convaincrel'opinion publique.
Les opposants à l'organisation de ces jeux à Budapest, qui redoutent d'avoir à supporter de lourds coûts d'organisation et les risques de corruption, ont tenté sans succès d'organiser un référendum citoyen pour bloquer la candidature, comme cela a été le cas à Hambourg.
Côté budget, tous les projets tiennent dans les limites fixées par l'Agenda 2020 (autour de 3 milliards d'euros). Mais sur ce plan, on sait depuis longtemps que les vrais comptes se font après. Et qu'ils sont généralement bien loin des budgets prévisionnels affichés.
Voir le clip de Paris 2024 et son slogan>>>
La force du rêve par paris2024
>> Un reportage de William Van Qui