Une association de riverains du Stade Jean-Bouin situé dans le XVIe arrondissement de Paris a assigné les organisateurs d'un festival de rap/hip-hop en justice. Ils tentent de faire interdire l'événement programmé le 22 septembre prochain.
"On ne s'attendait pas à ça, c'est peut-être parce qu'on a des artistes qui s'appellent Kalash Criminel, Assassin...", déplore Abdallah Slaiman, l'un des organisateurs du festival de musique rap/hip-hop. Il précise avoir été assigné ce mercredi 4 septembre au matin "au TGI de Paris en référé".Car une association de riverains du Stade Jean-Bouin, dans le XVIe arrondissement de Paris, tente de faire interdire l'événement programmé dans cette enceinte le 22 septembre qui promet notamment 12 heures de live avec des groupes comme IAM ou Assassin.
"Pas les bienvenues dans les beaux quartiers de Paris"
"Ce sont des noms qui font peur pour des gens qui ne connaissent pas", explique Rockin' Squat, parrain du festival et leader d'Assassin, groupe pionnier du rap français. "C'est un éternel recommencement, c'est pas surprenant (...) ce sont des stéréotypes qui continuent de vivre après 30 ans de culture hip-hop dans ce pays. On va se battre pour imposer le festival, pour qu'il ait lieu, et puis surtout pour leur prouver que nous sommes des gens intelligents, passionnés et équilibrés", poursuit Mathias Cassel de son vrai nom."Visiblement, les cultures urbaines ne sont toujours pas les bienvenues dans les beaux quartiers de Paris", dénonce encore les organisateurs dans un communiqué.
Le festival ne propose pas que des concerts - sont également programmés Kaaris, Oxmo Puccino, Medine, Fianso, etc, avec une clôture à minuit - mais aussi des fresques réalisées en temps réel par des graffeurs, des "battles" (concours) de danse ou encore des ateliers d'initiation au rugby, puisque le Stade Français, club résident de Jean-Bouin et gestionnaire de l'enceinte, est partenaire de l'évènement.
L'association des riverains, elle, n'a pu être contactée.