Après 2 ans de travaux le musée de la Libération de Paris ouvrira ses portes au public le 25 août dans de nouveaux locaux place Denfert-Rochereau. Nous avons visité les lieux en avant-première.
Les couloirs des pavillons Ledoux de la place Denfert-Rochereau, dans le 14ème arrondissement de Paris, retentissent encore du vacarme des engins de chantier. Silence sera fait dans un mois, le 25 août, à l’occasion du 75ème anniversaire de la Libération de la capitale. Anciennement situé près de la gare Montparnasse, le musée de la Libération de Paris – musée du général Leclerc – musée Jean Moulin a déménagé dans des bâtiments du XVIIIème siècle, dont la restauration a nécessité deux ans de travaux et 20 millions d’euros d’investissement.
50 à 80 000 visiteurs par an attendus
L’histoire commence en 2013, lorsqu’Anne Hidalgo, alors future maire de la ville, rencontre Cécile Rol-Tanguy, épouse du colonel et secrétaire du poste de commandement au moment de la Libération. Anne-Hidalgo lui promet une meilleure visibilité pour ce musée, qui pâtit de son emplacement. Décision est prise de l’installer au-dessus de l’abri de défense passive ayant servi d’état-major au moment de l’insurrection de Paris en 1945, et d’ouvrir le souterrain aux curieux. Les services techniques, qui occupaient les lieux avant la rénovation, ont plié bagage, direction le 13ème arrondissement. Après déménagement du musée, la municipalité espère 50 à 80 000 visiteurs par an, contre 10 000 dans l’ancien site.C’est à Sylvie Zaidman, directrice du musée, que revient la tâche de mettre en valeur les collections. Elle rappelle aux Parisiens et aux touristes l’importance de ce moment historique.Comment l’ancienne barrière d’Enfer a-t-elle été transformée
— Musée de la Libération de Paris-Leclerc-Moulin (@museeML) July 2, 2019
en musée ? Christophe Batard, architecte en chef des Monuments Historiques (agence Artene), explique les grandes lignes du projet architectural du @museeML pic.twitter.com/3yMj9T7UJP
Jean Moulin et le général Leclerc, fils directeurs de la visite
« Le parcours est organisé autour de la vie de Jean-Moulin et de Philippe de Hautecloque : ce sont les fils directeurs sur lesquels reposent les collections du musée. Nous suivons leur vie avant la guerre, puis leurs grandes décisions dans le contexte de la guerre. Jusqu’à la mort de l’un, et la Libération de Paris pour l’autre », raconte la directrice du musée en s’engouffrant dans la première salle."Aujourd’hui, les gens connaissent moins bien l’histoire de la Libération. Nous avons donc voulu retranscrire les nuances de la société à cette époque. Rien n’est dépeint en noir et blanc", sourit Sylvie Zaidman.