La visite du président du CIO s'est déroulée sans encombre. A 7 ans des JO2024, Thomas Bach trouve Paris en "parfaite adéquation" avec l'Agenda 2020. Du point de vue sécurité, il a été rassuré par le chef de l'Etat, François Hollande, lors d'un déjeuner officiel.
François Hollande a promis dimanche à Thomas Bach, président du CIO, que la France pourrait "assurer la sécurité des athlètes" et des jeux Olympiques, en cas de succès de la candidature de Paris à l'organisation des JO-2024.
"La sécurité, c'est une des questions qui nous a été très souvent posée lors des Jeux de Rio", a rappelé le président de la République, dans son discours de bienvenue à l'adresse du patron du CIO, reçu comme un chef d'Etat pour un déjeuner à l'Elysée. "Nous pouvons assurer la sécurité des athlètes. La sécurité, c'est notre priorité majeure, la condition préalable que nous devons assurer aux athlètes du monde entier", a poursuivi M. Hollande.
"Je ne sais pas ce que sera le monde en 2024 mais il sera aussi dangereux. Aucun pays, aucune capitale ne peut penser qu'il sera protégé, immunisé". Le chef de l'Etat a rappelé que la France avait organisé avec succès et sans problème de sécurité majeur l'Euro-2016 de football et une quarantaine de championnats du monde ces dernières années.
a-t-il conclu avant d'offrir à Thomas Bach un drapeau olympique des Jeux de 1924, dernière édition des JO à Paris.Nous avons, à cause des événements, une forme de préparation qu'aucun pays ne peut avoir
Paris respecte toutes les recommandations de l'Agenda 2020
Suite à ces échanges, le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach a estimé dimanche que la candidature de Paris aux jeux Olympiques 2024 respectait toutes les recommandations de l'Agenda 2020, paquet de réformes des jeux Olympiques. "Je suis très impressionné par la qualité des présentations", a estimé le patron du CIO lors d'un déjeuner à l'Elysée, où il était reçu en chef d'Etat.
"Paris-2024 touche à tous les points de l'Agenda 2020: la durabilité et le rôle central des athlètes placés au coeur des JO, l'engagement social"
, a poursuivi M. Bach.Votre projet est excellent et en parfaite adéquation avec l'Agenda
Invité à Paris, samedi et dimanche, à l'initiative d'Anne Hidalgo, sa maire, le chef du mouvement olympique mondial avait visité dans la matinée le site d'un Village olympique jugé "très impressionnant" au regard des plans et maquettes présentés.
Le président du CIO "impressionné"
Impressionné, l'ex-président du Comité olympique allemand l'a surtout été par la force et l'unité du dossier parisien. "Paris a une candidature très forte. Je suis très impressionné par l'unité de la France, du monde politique, sportif, du monde politique et sportif avec la population. Ca n'a pas toujours été le cas avec les candidatures françaises", a-t-il taclé, en référence aux derniers échecs parisiens (1992, 2008, 2012) et au naufrage d'Annecy-2018.
Convié à l'Elysée aux côtés de l'exécutif, des présidents de fédérations olympiques et des promoteurs de la candidature parisienne, Anne Hidalgo, Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile-de-France, Patrick Kanner et Thierry Braillard, ministre et secrétaire d'Etat aux Sports, Thomas Bach a particulièrement apprécié d'y retrouver des sportifs, comme la veille lors de sa visite de l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance (INSEP).
La triple championne olympique Marie-José Pérec, le couple de boxeurs Tony Yoka et Estelle Mossely, en or à Rio, ou encore le décathlonien Kévin Mayer ont également grimpé les marches du perron de l'Elysée.