Avec cette mesure qui devrait bientôt être validée par le Conseil de Paris, la Ville de Paris entend notamment financer 2 500 espaces de stationnement pour les véhicules en libre-service.
Trottinettes électriques, scooters ou autres vélos en libre-service essaiment dans la capitale depuis l’été dernier, sans qu’aucune réglementation spécifique n’existe pour contrôler les entreprises. C'est pour pallier ce problème que la mairie de Paris a déclaré jeudi vouloir faire payer une redevance aux entreprises de free-floating, afin notamment de financer des emplacements de stationnement pour ces véhicules.
La ville de #Paris fait passer les opérateurs de #freefloating à la caisse : #trottinettes #vélos & #scooters sont concernés. L’enjeu n’est pas financier mais de réguler et d’éviter un afflux massif d’engins. Des zones de stationnement dédiées seront bientôt déployées #transports pic.twitter.com/KDgNpl9QKt
— Bertrand Lambert (@B_Lambert75) 21 mars 2019
De 20 à plus de 120 euros de redevance annuelle par véhicule
Concernant les tarifs, la Mairie indique que la redevance sera de 20 euros par an pour les vélos simples et électriques, 50 euros pour les trottinettes électriques, 60 euros pour les scooters électriques, et 120 euros ou plus pour les scooters classiques.« On ne peut plus attendre la loi d’orientation des mobilités », a déclaré le premier adjoint à la mairie de Paris Emmanuel Grégoire jeudi lors d’une conférence de presse. Cette loi, déjà sur la table depuis un an, commence seulement à être examinée. Elle devrait être votée en juillet.
[Thread] Malgré un cadre juridique flou et dans l'attente de la loi d'orientation des mobilités, dont l'examen au Parlement prend du retard, nous annonçons aujourd'hui avec @egregoire et @jlmissika plusieurs mesures pour réguler les véhicules en flotte libre à @Paris ⤵️ pic.twitter.com/NtmfBzTypA
— Christophe Najdovski (@C_Najdovski) 21 mars 2019
2 500 zones de stationnement à venir pour ces véhicules
La proposition de la Ville de Paris, qui devrait, elle, être approuvée la première semaine d’avril au Conseil de Paris, doit permettre de financer 2 500 espaces de stationnement pour les véhicules en free-floating. Ils seront construits entre les arbres, à 150 mètres les uns des autres. L’adjoint aux Transports et à l’Espace public Christophe Nadjovski a expliqué qu’ « à terme », le stationnement sera « obligatoire dans ces zones dédiées ».La nouvelle législation permettra par conséquent la verbalisation et l’enlèvement des véhicules mal stationnés. Aujourd’hui, environ 15 000 véhicules de free-floating sont présents dans la capitale selon la mairie de Paris. Un chiffre qui pourrait monter à 40 000 dans les mois à venir.