Des transports paralysés, des embouteillages : de nombreux franciliens préfèrent ne pas galérer et se reportent sur les commerçants près de chez eux. Certaines boutiques parisiennes font grise mine.
Pour la course aux cadeaux avant Noël, bien obligé de trouver des alternatives pour se déplacer surtout lorsque l'on vient de banlieue.
"D'habitude je prends le train mais là c'est qu'en voiture parce qu'on n'a pas le choix", raconte un acheteur.
Dans une boutique de bijoux du 6e arrondissement de Paris, le samedi juste avant Noël est habituellement la plus grosse journée de l'année, cruciale pour le chiffre d'affaires. Mais après une semaine creuse, la clientèle attendue n'est pas au rendez-vous ce jour.
"Il manque la province qui n'est pas là, la banlieue qui n'est pas beaucoup là. Quelques-uns veulent bien prendre leur voiture et faire l'effort des embouteillages, mais pas suffisamment", explique Alexandra Makowski, directrice de la boutique.
"La pire année"
Car pour beaucoup, pas question de galérer pour acheter les cadeaux. La solution : aller au plus près, dans son quartier, sans bus ni métros bondés."Les grands magasins sur les Grands Boulevards comme les Galeries Lafayette, avec les métros, c'est 3 heures d'attente. Les bus, c'est 40 minutes, donc je vais plutôt à proximité", raconte une passante.Tout faire à pied, idéal pour la santé, pas forcément pour les affaires des commerçants.
"C'est vraiment la pire année de ce que j'ai pu connaître. Je ne regarde même plus les chiffres par rapport à l'année dernière", indique Édouard Mouratille, un commerçant.
Grève ou pas, les cadeaux seront bien là pour le jour J.