La Chambre de commerce et d'industrie (CCI) Paris Ile-de-France a demandé "des mesures plus vigoureuses" en faveur des commerçants lésés par la grève des transports, ce vendredi par communiqué.
Des chutes d'activité allant de 25% jusqu'à 60% selon les chiffres des représentants des commerçants et des hôteliers-restaurateurs.
"L'effet domino" des grèves dans les transports "pénalise l'ensemble de l'écosystème francilien: commerce, filière touristique, congrès et salons", affirme la CCI parisienne par communiqué ce vendredi, 16e jour de grève contre la réforme des retraites.
"L'attractivité de la capitale connaît aujourd'hui de sérieuses difficultés et l'imminence des fêtes de fin d'année intensifie le désarroi des professionnels, dont de nombreux commerces indépendants qui jouent leur survie", ajoute la CCI.
? La Ville de Paris débloque 2,5 M€ pour aider les #commerces et restaurants impactés par les grèves et manifestations, via une exonération des taxes sur les terrasses et étalages. Une bonne nouvelle mais il faut aller plus loin !
— CCI Paris IdF (@CCI_Paris_IdF) December 20, 2019
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Demande d'un "véritable plan d'urgence"
Le président de la Chambre de Commerce, Didier Kling, souhaite ainsi "un véritable plan d'urgence". Sans cela, "la situation deviendra critique pour toute l'activité de l'Ile-de-France", affirme-t-il.Il demande aussi "des mesures de soutien financier, des moratoires sur les dettes sociales et fiscales, un allégement transitoire de la TVA et pour les commerces les plus touchés et des indemnisations".
Des mesures annoncées
"Dans ce moment très difficile pour nos commerçants, l'exonération des droits de terrasse et d'étalage pour le mois de décembre" annoncé jeudi par la maire de Paris est "une bonne nouvelle", reconnaît M. Kling. Cette aide indirecte représente un montant de 2,5 millions d'euros.La maire de Paris Anne Hidalgo a également réclamé mardi dernier "des indemnisations" pour les commerçants de la capitale.
De son côté, le gouvernement a décidé dès le 11 décembre de réactiver des mesures d'aides déjà utilisées lors du mouvement des gilets jaunes pour répondre notamment aux préoccupations du secteur du tourisme.
Ainsi les entreprises de l'hôtellerie-restauration, notamment, pourront bénéficier d'un étalement de paiement de leurs charges fiscales et sociales, de mesures de chômage partiel et éventuellement d'autorisations d'ouverture le dimanche.