A Paris, l’homme derrière les tags « Jésus sauve ! » identifié comme un « graffeur expérimenté » et évangélique

Alors que des graffitis « Jésus sauve ! » se multiplient sur le périphérique et les murs de certains arrondissements, le magazine La Vie a enquêté sur l’identité de l’artiste prosélyte. D’après un ex-graffeur devenu pasteur, il s’agirait d’un « vieux de la vieille ».

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« Celui qui mange ma chair, boit mon sang et taggue mon nom sur les poubelles de son arrondissement a la vie éternelle ». Non, Jésus n’a jamais vraiment prononcé ces mots, même si l’on lit l'Évangile selon saint Jean. Reste que de mystérieuses inscriptions se sont multipliées à Paris ces derniers mois, notamment dans les 18e et 19e arrondissements.

Boîtes aux lettres, compteurs d’alimentation, abords du boulevard périphérique… Les tags « Jésus sauve ! » (ou « Jésus sauve et guérit ! », sa variante) se répandent dans certaines rues de la capitale depuis octobre dernier – et même sur les réseaux sociaux, où la formule est détournée. Et ce, sans jamais la trace d’une signature ou d’un pseudo.

Un graffeur adepte de la théologie de la prospérité

Eh bien l’auteur à l’origine du phénomène, jusqu’ici anonyme, a été identifié. Après avoir cherché sans succès du côté des Eglises, notamment des évangéliques, mais aussi de la mairie de Paris, l’hebdomadaire catholique La Vie croit avoir trouvé la réponse grâce à Guillaume Bourin, un pasteur français installé à Montréal, au Canada.

Lui-même ancien graffeur, avant de se convertir il y a une quinzaine d’années, le religieux a réussi à échanger par messages interposés avec l’artiste. La taggueur fan de Jésus serait « un graffeur expérimenté, un « vieux de la vieille » », prêchant la théologie de la prospérité.

Une doctrine évangélique proche des Églises pentecôtistes américaines, d’après laquelle la pauvreté serait – pour faire simple – une malédiction divine, ou du moins un mauvais signe d’un point de vue spirituel. La richesse matérielle, au contraire, serait réservée aux personnes ayant réellement la foi.

« Révéler au monde la Bonne Nouvelle »

Il aurait ainsi décidé de « révéler au monde la Bonne Nouvelle » après sa conversion et son rapprochement auprès d’une église évangélique parisienne. Il aurait ceci dit été depuis identifié par la police.

En attente d’un jugement, l’homme aurait même stoppé sa série de tags. Les nouveaux messages qui continuent à louer Jésus dans les rues de Paris seraient donc des imitations, reprenant ses codes. De nouveaux adeptes, en somme.

 
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