Paris: l'association le Grenier de Picasso qui doit fermer ses portes en appelle aux pouvoirs publics

Menacée d'expulsion imminente, l'association qui anime le Grenier de Picasso à Paris a lancé aujourd'hui un appel aux pouvoirs publics pour leur demander de ne pas apporter le concours de la force publique alors qu'une nouvelle action en justice est en cours.

Le Comité national pour l'éducation artistique (CNEA) occupe depuis 2002 à titre gracieux le grenier-atelier dans lequel Picasso a peint "Guernica" et qui est situé au dernier étage de l'Hôtel de Savoie, rue des Grands Augustins à Paris. Mais la Chambre des huissiers de justice de Paris, propriétaire de l'immeuble, a demandé au CNEA de quitter les lieux pour procéder à des travaux de mise aux normes dans l'ensemble du bâtiment.

Devant le refus du CNEA de partir, la Chambre des huissiers a saisi en urgence le Tribunal de grande instance (TGI) de Paris. Le juge des référés a ordonné le 3 juillet dernier l'expulsion de l'association, qui a aussitôt fait appel.
L'association a contre-attaqué en justice le 25 juillet en assignant à son tour en référé suspensif la Chambre des huissiers de Paris pour tenter d'obtenir l'arrêt de l'exécution provisoire de l'ordonnance du 3 juillet.

L'audience a été fixée au 17 septembre. Le CNEA s'est donc adressé au préfet de police de Paris Bernard Boucault et au ministre de l'Intérieur Manuel Valls pour leur demander de ne pas octroyer le concours de la force publique en attente de la décision de justice à venir.
Le CNEA se démène également pour que l'Etat classe ce grenier dans lequel Picasso avait installé son atelier parisien de 1937 à 1955, avant d'en être expulsé. Auparavant, le grenier avait accueilli Jean-Louis Barrault, qui y a créé sa première compagnie (1934-1936).

La procédure de classement, en cours d'instruction, a reçu un avis favorable du ministère de la Culture, affirme M. Casabona, délégué général du CNEA, Mais cela ne règlera pas le problème du maintien du CNEA dans les lieux, reconnaît-il. 
Mi-juillet, la Chambre des huissiers de justice de Paris avait assuré que l'expulsion de l'association n'aurait aucune conséquence directe sur l'avenir de ce lieu, nullement menacé, selon elle.

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