Elle a combattu en vain l'adoption du mariage homosexuel mais compte bien continuer à peser sur le gouvernement et la droite: la Manif pour tous s'apprête à battre dimanche une nouvelle fois le pavé pour s'opposer à "la PMA, la GPA et le genre".
Huit mois après son dernier défilé, le collectif appelle à manifester à Paris entre la Porte Dauphine et Montparnasse (13H00) avec en ligne de mire la procréation médicalement assistée (PMA) ou encore la gestation pour autrui (GPA). Egalement ciblé un prétendu enseignement à l'école d'une théorie du genre niant selon le collectif les différences entre les sexes.
A Paris, La Manif pour tous de retour dans la rue
Les organisateurs de la Manif pour tous s'attendent à une mobilisation "un peu supérieure" à celle de la dernière manifestation contre une supposée "familiphobie" du gouvernement, qui avait réuni selon la police 100.000 personnes en février à Paris et à Lyon.
Deux banderoles ouvriront le cortège: "L'humain n'est pas une marchandise" et "Pour l'abolition universelle de la GPA". "La GPA doit être combattue à tout prix", martèle Ludovine de la Rochère, présidente du mouvement né en 2012.
Tentant de déminer le terrain à deux jours du défilé, Manuel Valls a affirmé dans un entretien à La Croix que la GPA "est et sera interdite en France". De même, la France exclut totalement" d'autoriser "la transcription automatique" des actes de filiation d'enfants nés par mère porteuse à l'étranger", promet le Premier ministre. Le gouvernement n'a toutefois pas contesté dans le délai imparti des arrêts de la Cour européenne des droits de l'Homme ayant contraint en juin la France à reconnaître les enfants nés d'une mère porteuse à l'étranger. Pour la Manif pour tous, "il y a un double discours hypocrite du gouvernement", selon son cofondateur Albéric Dumont.
Une partie de la droite et de l'extrême droite, dont nombre de sympathisants sont favorables aux idées de la MPT, entend bien saisir l'occasion: une délégation du Front national se joindra au cortège parisien, de même que plusieurs députés UMP.