Une nouvelle mobilisation a lieu ce samedi 3 septembre. Les conducteurs de deux-roues protestent sous les fenêtres de la mairie de Paris contre le stationnement payant, une mesure jugée « injuste » et « discriminatoire ».
L’appel à la mobilisation a été lancé par La Fédération Française des motards en colère de Paris et la Petite couronne. Les conducteurs de deux-roues ont rendez- vous devant l’Hôtel de Ville à Paris pour dénoncer une mesure depuis longtemps dans les cartons de la municipalité.
Repoussé une première fois, le stationnement des deux-roues thermiques est payant depuis le 1er septembre dans la capitale. Mais la fronde et la colère ne retombent pas chez les conducteurs de motos et de scooters. Des mesures alternatives sont bien proposées aux motards mais pour Sam Picard, porte-parole de la FFMC, elles sont "anti-sociales". Au micro de France 3 Paris Ile-de-France il déclare, "un parking souterrain cela a un coût, un véhicule électrique cela a un coût bien supérieur. Les gens qui sont touchés sont essentiellement des gens de banlieue qui n’ont pas les moyens de se loger dans la capitale parce qu’ils sont des revenus faibles voire moyens. Comment voulez-vous qu’ils achètent un véhicule électrique qui équivaut parfois à un an de salaire ? »
Une pétition et un recours devant le tribunal
Pour cette nouvelle manifestation il compte sur une forte mobilisation. «Cela fait 7 ans qu'on lutte contre le stationnement payant des 2 roues motorisés » déclare Sam Picard « alors on ne compte rien lâcher» poursuit-il.
Dans la foule, des manifestants expriment leur agacement. Un conducteur confie qu'il ne paiera pas. "C’est du vol! Je ne vois pas pourquoi je paierais la moitié d’une place de stationnement d’une voiture alors que je n’en occupe même pas un tiers ou un quart. Je ne comprends pas la politique tarifaire et je ne comprends pas la politique de David Belliard."
Un peu plus loin un autre motard vient d’acheter un deux-roues thermique et il regrette déjà. Il vient travailler à Paris tous les jours et critique lui aussi la grille des tarifs, "il y a certains endroits où je vais payer 2 euros et d’autres 6. Pour moi c’est un budget sur 22 jours ouvrables." Une conductrice ajoute "La maire de Paris ment à tout le monde en prétextant une vertu écologique qui est complètement fausse."
Tous les moyens sont bons pour repousser la mesure. D’autres mobilisations pourraient avoir lieu au mois de septembre. La FFMC a lancé une pétition, elle avait récolté jeudi midi 42.400 signatures. Un recours devant le tribunal administratif a été déposé en septembre dernier pour annuler l'arrêté.