Les usagers de deux-roues motorisés à moteur thermique doivent désormais payer le stationnement dans la capitale. Une réforme source de discorde entre les motards et la Ville de Paris. David Belliard, élu EELV aux Mobilités à Paris est l'invité du JT de France 3 Paris-Île-de-France à 19 heures.
Depuis ce jeudi, pour garer son deux-roues motorisé (2RM) dans les rues de Paris, il faut s'acquitter d'un paiement s'il s'agit d'un véhicule thermique. Dans le centre de la capitale, le stationnement coûte 3 euros de l'heure contre 2 euros dans les arrondissements extérieurs.
Pour comprendre qui doit payer et sur quels axes de la capitale, vous pouvez consulter notre mode d'emploi à ce sujet.
Après avoir tant espéré que la ville de Paris fasse machine arrière, les utilisateurs des deux-roues motorisés sont tenus, depuis ce jeudi matin, de payer leur stationnement dans la capitale. Dès jeudi, deux sociétés ont été mandatées pour traquer les contrevenants.
"Il faut sortir de cette exemption dont ont bénéficié finalement les scooters et les motos. C'est une mesure difficile, qui demande un effort significatif, mais qui est essentielle pour la suite et la lutte contre les pollutions", rappelle David Belliard, adjoint (EELV) aux mobilités et à la transformation de l'espace public à la ville de Paris.
Pollution de l'air, nuisances sonores mais aussi "meilleur équilibrage de l'espace public" ou encore migration vers "des mobilités moins polluantes et plus douces", argumente l'élu écologiste.
Colère des associations de motards
La mesure est difficile à digérer pour la communauté des motards. Pour la Fédération des motards en colère (FFCM), la mesure est "vraiment discriminante, notamment pour les plus démunis qui habitent en banlieue". "Les logements à Paris sont devenus tellement chers que les gens s'exportent de plus en plus loin. Les plus touchés sont les banlieusards. C'est un vrai problème social, ils ne peuvent pas faire 40 km à vélo", relève le délégué Île-de-France de la FFMC, Jean-Marc Belotti.
La FFMC, qui a organisé 18 manifestations en un an et demi contre la mesure a également lancé une pétition qui récoltait mercredi soir quelque 41.700 signatures. Un recours devant le tribunal administratif a été déposé en septembre dernier pour annuler l'arrêté. Enfin, la fédération prévoit une manifestation samedi midi devant la mairie de Paris.