L'association Paris en Selle salue le plan vélo de la mairie de Paris et le redressement du service Velib mais pointe le prix des abonnements et le nombre de stations restant à mettre en service.
L'association Paris en Selle avait qualifié de "cauchemar" le Vélib début 2018, entre stations en panne et retards d'installation. Un an après, elle estime que son opérateur, Smovengo, "a redressé la barre".
Mais pour autant, le déploiement des 1.400 stations prévues n'est pas terminé, a-t-elle dénoncé, appelant le groupe "à ne pas relâcher ses efforts" et à faire des "progrès" sur le matériel, le fonctionnement du service et sa tarification."1.100 stations sont en service. Il en manque beaucoup en banlieue. Quant au taux de disponibilité des vélos, il est de 80%, qui est plutôt satisfaisant par rapport à l'année dernière. Il y a certes un enjeu quantitatif, mais aussi qualitatif", affirme à France 3 Paris – Île de France, le président de Paris en Selle, Charles Maguin.
EXCLU #Parigo ➡️#smovengo paiera 8 M€ de pénalités aux 67 villes adhérentes à @velib : l'opérateur a également concédé un rabais de 14 M€ pour 2018, en compensation des multiples dysfonctionnements du #vélib' cette année
— Bertrand Lambert (@B_Lambert75) 22 décembre 2018
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Des abonnements à revoir selon l'association
"Notre principale demande est de revoir la tarification", affirme Charles Maguin qui explique que "le ticket journalier est passé à 5 euros." "C'est dissuasif, avant c'était le prix d'un ticket de métro", regrette-t-il.De même, les abonnements ne seraient aujourd'hui "pas adaptés" : "Aujourd'hui, il n'y a aucune formule électrique qui permet de faire plus de 30 mininutes en Velib électrique. On demande d'avoir des formules à 45 minutes comme cela existait auparavant."En janvier 2018, le consortium Smovengo avait pris la suite de l'opérateur historique, JCDecaux, dans l'exploitation des vélos en libre-service en Île-de-France.
Les retards dans la mise en œuvre avaient plongé le service public dans une crise et fait planer sur Smovengo l'ombre d'une résiliation de son contrat. Mais le syndicat gestionnaire de Velib à Paris lui avait renouvelé sa confiance en septembre.
2018 finit mieux bien mieux qu’elle n’avait commencée pour #velib ?
— Bertrand Lambert (@B_Lambert75) 23 décembre 2018
? replay #Parigo spécial #velibgate : #Smovengo nous en a vraiment fait voir de toutes les couleurs cette année
?????https://t.co/hGWlbTZSAg #transports #Paris #velo
"Paris a enfin mis les bouchées doubles"
La mairie de la capitale a "enfin mis les bouchées doubles" en 2018 pour développer le vélo, a salué mardi l'association de cyclistes Paris en Selle, après une année marquée par le "cauchemar" du nouveau Velib."Après deux années compliquées, Paris en Selle constate que la mairie de Paris a enfin mis les bouchées doubles".La mairie avait lancé en 2015 un Plan vélo dont l'objectif est de doubler le nombre de kilomètres de pistes cyclables (de 700 à 1.400 km) et de faire passer la part des trajets effectués à vélo de 5% à 15% d'ici à 2020.
"23% des aménagements cyclables prévus dans le Plan vélo ont été livrés, contre seulement 13% il y a un an", a estimé Paris en Selle, jugeant que le seuil de 50% pourrait être atteint d'ici la fin du mandat d'Anne Hidalgo en 2020 "si la dynamique se poursuit".
Nouvelle piste rue de Rivoli
"Le Plan vélo parisien a enfin décollé et je m'en réjouis. 51% d'avancement d'ici la fin du mandat, ce n'est pas assez mais c'est déjà un progrès considérable pour offrir à tous et à toutes des conditions de sécurité et de confort qui donnent envie de se déplacer à vélo", a commenté le président de Paris en Selle, Charles Maguin.Louant la création d'une "task force dédiée" par la mairie, l'association a notamment mis en avant "l'amélioration notable de l'écoute" des associations d'usagers et l'accélération des mises en chantier de pistes cyclables. Elle a également qualifié de "signal fort" l'inauguration de pistes comme celle de Rivoli qui "changent la donne pour le vélo".
En revanche, "le déploiement des zones 30 (où la vitesse est limitée à 30 km/heure) et des double-sens cyclables tarde à se concrétiser", a-t-elle noté.