Ce samedi, un mineur de 17 ans a été mis en examen et placé en détention provisoire à Paris dans le cadre de l'enquête sur les menaces envoyées sur les ENT de différents lycées.
Le jeune homme avait été interpellé jeudi matin à Malakoff dans les Hauts-de-Seine par l'Office de lutte anti-cybercriminalité (Ofac) et placé en garde à vue. "Scolarisé", il "n'avait pas d'antécédents judiciaires de même nature", avait indiqué la procureure de Paris Laure Beccuau.
À l’issue de sa garde à vue, il a été présenté à un juge d'instruction du tribunal de Paris qui l'a mis en examen pour atteintes à un système automatisé de données à caractère personnel mis en œuvre par l'Etat commis en bande organisée, menace de mort matérialisée par écrit, image ou autre objet, divulgation d'information fausse afin de faire croire à une destruction dangereuse, usurpation d'identité, apologie du terrorisme au moyen d'un service de communication au public en ligne et refus de remettre aux autorités judiciaires les codes d'accès de son téléphone, a détaillé une source judiciaire.
Placé en détention provisoire
Il a ensuite été placé en détention provisoire par un juge des libertés et de la détention, conformément aux réquisitions du parquet, a-t-elle précisé. Depuis le milieu de la semaine dernière, plus de 150 établissements scolaires situés entre autres dans les académies de Paris, Versailles et Créteil ont été visés par des menaces d'attentat transmises via les ENT (Espaces numériques de travail), selon un bilan vendredi du ministère de l'Education nationale.
Dans un communiqué diffusé vendredi Laure Beccuau avait annoncé que son parquet centralisait "désormais les attaques de même nature de ces derniers jours au préjudice de tous les ENT". La section de lutte contre la cybercriminalité du parquet de Paris (J3) a ouvert trois procédures portant sur les cyberattaques ayant visé des collèges et lycées franciliens ainsi que d'autres établissements de l'ensemble du territoire français, avait-elle précisé.