La procureure de la République l'a annoncé dans un communiqué de presse ce vendredi. Un suspect sera présenté devant un juge d'instruction ce samedi.
En Île-de-France plusieurs établissements ont été visés par ces messages malveillants contenant des menaces d'attentats publiés sur les Espaces Numériques de Travail, les ENT. Une information judiciaire a été ouverte vendredi par le Parquet de Paris pour atteintes à un système automatisé de données à caractère personnel mis en oeuvre par l'Etat commis en bande organisée.
Les autres chefs incluent "menace de mort matérialisée par écrit, image ou autre objet, divulgation d'information fausse afin de faire croire à une destruction dangereuse, usurpation d'identité, apologie du terrorisme au moyen d'un service de communication au public en ligne et refus de remettre aux autorités judiciaires les codes d'accès de son téléphone", est-il détaillé dans le communiqué.
Un suspect présenté à un juge d'instruction
Un mineur de 17 ans, interpellé jeudi à Malakoff dans les Hauts-de-Seine sera présenté ce samedi à un juge d'instruction en vue d'une éventuelle mise en examen dans l'enquête sur l'envoi de menaces à des établissements scolaires, a annoncé vendredi la procureure de Paris.
Le parquet a requis le placement en détention du jeune homme, "scolarisé" et sans "antécédents judiciaire de même nature", a indiqué Laure Beccuau, précisant que "son matériel informatique (avait) été saisi et sera exploité par les services d'enquête"
"Le parquet de Paris centralise désormais les attaques de même nature de ces derniers jours au préjudice de tous les ENT, pour lesquelles les parquets territorialement compétents sont invités à se dessaisir", a signalé la procureure.
La ministre de l'Education Nicole Belloubet a annoncé jeudi la suspension des messageries des ENT. En déplacement à Bordeaux vendredi, elle a annoncé la création à la rentrée prochaine d'une "force mobile scolaire" nationale qui pourra être envoyée dans les établissements scolaires en cas de "difficultés".