Plusieurs universités parisiennes reportent leurs partiels avec la grève

Plusieurs universités en Île-de-France ont dû reporter leurs partiels, la grève contre la réforme des retraites rendant difficile l’accès aux campus. A Nanterre, la direction assure vouloir maintenir les examens, avec des mesures critiquées par certains étudiants.

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Alors que certains de ses étudiants ont installé des barricades devant plusieurs sites pour réclamer le report des examens, Sorbonne Université a décidé, comme d’autres facultés franciliennes, de reporter certains partiels dans le contexte de grève contre la réforme des retraites.

« Lorsque l'accès à certains sites est bloqué par des étudiants et autres manifestants, les examens sont suspendus pour éviter tout risque de violence, a ainsi annoncé l’université. C'est le cas des partiels sur les sites de Clignancourt, Malesherbes et Michelet qui ne se tiendront pas lundi après-midi. »

Du côté de Nanterre, un appel au blocage a été lancé mais l'université assure que « tous les examens ont eu lieu lundi », même si « une trentaine d'étudiants sont passés dans un amphithéâtre pour essayer de mobiliser les étudiants, mais ça n'a pas pris ».

Le maintien des partiels à Nanterre ?

Jean-François Balaudé, le président de l'université, a expliqué dans un tweet publié dimanche que les partiels de décembre avaient déjà été déplacés et que l'université ne pouvait « faire davantage, sauf à rallonger l'année universitaire, ce dont personne ne veut ». Le tout en promettant toutefois d'après lui une certaine tolérance à l'égard des retards et absences. Jean-François Balaudé a par ailleurs annoncé des mesures exceptionnelles comme l'ouverture du gymnase « à compter de lundi soir, pour permettre aux étudiant.e.s qui le souhaitent d'y dormir ». Des décisions critiquées par certains étudiants, notamment du côté du syndicat Solidaires, qui explique qu’« au total seul 50 personnes pourront être hébergées ».

Un report anticipé à l'Université Panthéon-Sorbonne (Paris 1)

Lundi midi, une assemblée générale regroupant environ 300 personnes avait voté le blocage de la fac de Nanterre à partir du lendemain. Mardi matin, les partiels n'ont ainsi pas pu se tenir dans cinq amphis bloqués sur 24, d'après la présidence.Certaines universités, comme l'Université Panthéon-Sorbonne (Paris 1), avaient anticipé les difficultés liées à la grève en prévoyant un report des examens qui devaient débuter dès ce lundi - à l'exception des étudiants en 2e année de master, ainsi que pour ce qui est des diplômes en apprentissage et en formation continue. « Les 45 000 étudiants passeront leurs examens en bonne et due forme à partir du lundi 13 janvier et ils seront étalés sur trois semaines », a ainsi expliqué Georges Haddad, le président de cette université.« [Les élèves dont les examens ont été maintenus] sont-ils.elles moins touché.e.s que les autres par la grève des transports ?, s’interroge le syndicat étudiant dans une lettre ouverte à Georges Haddad. Que dire également des étudiant.e.s en Erasmus qui ne pourront pas commencer leur échange à temps, ou rentrer dans leur pays, ainsi que des étudiant.e.s salarié.e.s qui ne peuvent jouir d’une flexibilité ? (…) Quelle réponse légitime sera apportée à l’étudiant.e de M2 n’ayant pu se rendre à ses examens du fait de l’état des transports en commun ? Défaillant.e, obligé.e de se rendre à des rattrapages lointains et hypothétiques alors que sa seule « faute » fut de ne pouvoir habiter à proximité de l’Université ? » Une pétition a d’ailleurs été publiée en ligne, avec plus de 7 500 signatures réunies mardi.
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