Danielle Simonnet, figure de l'opposition de gauche à la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo et du XXe arrondissement de la capitale, fait son entrée à l'Assemblée nationale après trois tentatives infructueuses.
A 50 ans, c'est le premier succès électoral personnel pour cette ancienne socialiste, candidate malheureuse à la mairie de Paris en 2014 et 2020 et aux législatives de 2012, 2017 et 2021. Le coup était passé tout près en 2017, où elle avait échoué face au macroniste Pierre Person, pour 700 voix, dans la 6e circonscription.
C'est finalement dans la 15e, correspondant au nord du XXe arrondissement où Danielle Simonnet réside, que la seule conseillère LFI de Paris a été élue dimanche, prenant sa revanche sur la socialiste Lamia El Aaraje qui l'avait battue lors d'une législative partielle en 2021.
Je suis très fière du score de la Nupes sur toute la France. Il y a des élections qui me rendent particulièrement heureuse comme celle de Rachel Keke, c’est très important symboliquement que cette femme de ménage qui a tant lutté dans les hôtels Ibis arrive à l’Assemblée nationale. Après, ce soir, on voit bien qu’Emmanuel Macron se prend une claque. Il n’a pas la majorité absolue… Nous mettrons toute notre énergie pour continuer à défendre notre programme.
Danielle Simonnet
Danielle Simonnet a cette fois pu bénéficier de l'investiture de l'alliance de gauche (Nupes), les Insoumis ayant refusé de considérer Mme El Aaraje comme une sortante après l'invalidation de l'élection de 2021 pour une fraude commise par un autre candidat.
Figure de l'opposition de gauche à Anne Hidalgo
De quoi démontrer l'influence de cette conseillère d'orientation psychologue, mère de deux enfants, auprès de Jean-Luc Mélenchon, compagnon de route depuis plus de vingt ans.
Alors tous deux socialistes, elle intègre le cabinet de celui qui était ministre délégué à l'enseignement professionnel. Et la politique parisienne, à la faveur de la conquête de la capitale par Bertrand Delanoë en 2001.
La native de Seine-et-Marne rompt avec la majorité municipale en quittant le PS en 2008, comme son mentor qui fonde le Parti de Gauche. Au PG puis à LFI, créée en 2016, elle jouera toujours les premiers rôles. Opposante à Anne Hidalgo, elle en dénonce régulièrement la politique trop "libérale", notamment sur la défense des services publics ou les projets d'urbanisme.