La présidence engage une procédure de licenciement contre Alexandre Benalla

Alexandre Benalla a été placé en garde à vue ce vendredi 20 juillet et la présidence de la République a "pris la décision d'engager la procédure de licenciement" à son encontre.

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Ce sont en raison de "faits nouveaux" que l'Elysée a décidé d'engager une procédure de licenciement concernant ce collaborateur de l'Elysée mis en cause après la diffusion de vidéos le montrant frappant un manifestant le 1er mai.
           
"Il a été porté à la connaissance de la présidence de la République des faits nouveaux, qui sont constitutifs d'une faute commise, et qui font l'objet d'une procédure judiciaire", a indiqué l'Elysée, qui précise que M. Benalla "aurait été destinataire d'un document de la préfecture de police qu'il n'était pas autorisé à détenir".Par ailleurs, trois policiers ont été suspendus à titre conservatoire pour avoir extrait des images de vidéo-surveillance de la Ville de Paris et les avoir transmises à Alexandre Benalla. Les trois policiers sont un contrôleur général, un commissaire et un commandant. 

Deuxième vidéo

Une deuxième vidéo accable encore plus Alexandre Benalla. Celle-ci a été postée sur le compte Twitter de Sonia B-C, une jeune femme dont la vidéo est le premier tweet. Elle écrit en légende : "Dommage qu'on ne parle pas aussi de cette jeune femme qui s'est fait violenter, elle aussi, par Alexandre Benalla avant que ce dernier s'en prenne à son ami." Interrogée par Le Monde, elle affirme être allée à cette manifestation en soutien des demandes des manifestants : "J’ai remarqué sur Internet qu’il y avait un “apéro post-manif” qui était prévu place de la Contrescarpe. J’ai voulu voir la suite de la manif car je soutiens les demandes des manifestants. Je me suis installée en terrasse du Café des Arts deux heures avant le début prévu de l’apéro."
 

Le ministère de l'Intérieur auditionné au Sénat

Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb sera auditionné au Sénat "dans les premiers jours de la semaine prochaine" au sujet de cette affaire. La commission des lois "procédera à l'audition de M. Collomb (..) dans les premiers jours de la semaine prochaine, afin d'entendre ses explications sur les conditions de la participation de M. Alexandre Benalla, alors chef adjoint du cabinet du président de la République, aux opérations de maintien de l'ordre lors des manifestations du 1er mai à Paris ainsi que sur la nature et le cadre institutionnel de la mission qu'il y assumait au nom de l'Etat en collaboration avec les forces de sécurité", écrit dans un communiqué la commission présidée par Philippe Bas (LR). "Cette audition devra éclairer la représentation nationale sur les moyens mis à la disposition de M. Benalla par la préfecture de police et le concours qui a pu lui être apporté par les fonctionnaires de police pour l'exécution de sa mission, et le cadre juridique de cette coopération", indique-t-il dans le communiqué.  

Commission d'enquête

La commission des Lois de l'Assemblée nationale va se doter des prérogatives d'une commission d'enquête après les révélations sur un collaborateur d'Emmanuel Macron frappant un manifestant le 1er mai, selon la décision actée jeudi soir conformément à l'annonce de la présidence de l'Assemblée.

La présidente de la commission des Lois, Yaël Braun-Pivet (LREM), sera corapporteure de ces travaux, avec le député LR Guillaume Larrivé, et auxquels sera associé le bureau de la commission, a-t-il été tranché à l'unanimité dans la soirée en présence de la presse.

Les pouvoirs d'enquête, conférés pour un mois, porteront sur "les événements survenus à l'occasion de la manifestation du 1er mai". Le programme des auditions -à huis clos sauf exceptions-, sera fixé vendredi 20 juillet par le bureau de la commission.  

Motion de censure ?

Pour Richard Ferrand, patron des députés LREM et proche d'Emmanuel Macron, "nul doute que toute la lumière sera faite sur ces faits qui nous ont choqués". Son homologue du MoDem, Marc Fesneau, a salué une affirmation des pouvoirs du Parlement. Le leader Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, qui a salué un "acte de l'Assemblée dont l'importance ne doit pas nous échapper", a estimé que "cette décision ouvre un moment nouveau". Trouvant "extraordinaire que le ministre de l'Intérieur ne vienne pas", "la décence démocratique impose qu'un ministre vienne répondre", il a proposé que les députés déposent une "motion de censure" du gouvernement, ce qui nécessiterait 58 signatures. Par ailleurs, François de Rugy (LREM) a informé les présidents de groupe que le Premier ministre "s'est engagé à transmettre au président de l'Assemblée le rapport de l'IGPN quand il sera achevé", "à la fin de la semaine prochaine", selon lui. Ce rapport sera "immédiatement transmis" à la commission des lois et aux groupes politiques.
 
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